26 avril 1912, Winnipeg (Manitoba) : naissance de Alfred Elton Van Vogt, dit A.E. Van Vogt, romancier & nouvelliste.
Si l'on s'en tient à l'aspect purement littéraire d'une oeuvre, Van Vogt ne devrait pas avoir sa place sur notre calendrier. Mais par l'imagination qu'il a déployée dans ses romans, par l'impact majeur qu'il eut sur nombre de grands auteurs de la SF, notamment Philip K. Dick, il est clair qu'il fut, malgré tout, un romancier.
D'origine néerlandaise, il vécut une enfance un peu solitaire car son absence de racines anglaises le mettait en porte-à-faux par rapport aux enfants de son âge.
Il se réfugia donc dans la lecture et, à 12 ans, il aimait toujours autant les contes de fées, ce qui inquiétait et révoltait son institutrice.
Deux ans plus tard cependant, il tombait sur un numéro d'"Amazing Stories" et se tournait définitivement vers les romans d'aventures, sur notre planète ou dans l'espace.
Sa première nouvelle, il la plaça, en 1940, dans la revue "Astounding Stories". Mais ce n'est qu'après la fin du conflit qu'il publie le livre qui le rendra célèbre : "Le Monde des A."
Le héros de ce roman se rend compte qu'on lui a volé son identité mais il ignore qui, comment et pourquoi. Il se met donc en quête et, au cours de celle-ci, il meurt. Pour se réincarner immédiatement et reprendre sa quête ...
Bien que très apprécié dans l'ensemble, "Le Monde des A" rencontra quelque critiques majeures, dont celle de Damon Knight, qui fut peut-être le premier à souligner le côté "chaotique" des romans de Van Vogt et leur style trop sec et bien peu littéraire.
Ce qui n'empêcha pas l'écrivain de continuer à produire, tant des nouvelles que des romans.
Les amateurs possèdent sans doute chez eux "Les Joueurs du A", "A la Poursuite des Slans" ou encore "La Faune de l'Espace", dont Van Vogt assurait que ce dernier livre - un recueil de quatre nouvelles, en fait - avait influencé les scénaristes du cultissime "Alien - Le Huitième Passager."
Auteur atypique, au style désespérément plat et parfois ennuyeux, Van Vogt n'en reste pas moins un créateur-né, à l'univers aussi riche que nombre d'auteurs de la SF mais qui a peut-être le tort d'y inclure trop de réflexions philosophiques qu'il ne sait pas présenter de manière attrayante pour le profane ou le littéraire-type.
A. E. Van Vogt, qui s'était établi aux Etats-Unis, est décédé le 26 janvier 2000, à Los Angeles. Sur la fin de sa vie, il avait été atteint par la maladie d'Alzheimer.