Saison 1, Episode 4
Diffusion vo : USA Network – 3 août 2010
Annie doit procéder à un échange de malettes à Zurich mais celui-ci se passe mal. Pendant ce temps, à l’agence, on se remue pour découvrir qui vend les informations
Ambiance paranoïa pour ce quatrième épisode. Un peu plus à l’agence que lors de la mission d’ailleurs. Qui trahit ? Telle est la question déjà évoquée précédemment mais qui trouve plus d’ampleur ici puisqu’une enquête est lancée. Malheureusement, seul Auggie en fait les frais puisqu’il est le seul interrogé. Et on peut dire que cette partie est plutôt bien mené puisque je ne suis plus trop sûr de la gentillesse de Auggie. Comme il le rappelle, il a été entrainé pour tromper les détecteurs. De plus, c’est souvent celui que l’on soupçonne le moins qui est le traitre et la série n’a pas fait pour le moment preuve de surprises. Je crains le pirep our ce brave Auggie quand même. Est-il le traitre ? Si oui, ira t’il jusqu’au bout ou bien la fraicheur de Annie va t’elle le faire changer de camp ? Si non, va t’on nous offrir tout un épisode où il est poursuivi et où Annie lui vient en aide ? Tout semble possible maintenant. Je me pose des questions et on peut donc dire que sur ce point, l’épisode réussit son coup. La paranoïa m’a quelque peu atteint.
Enfin, d’un autre coté, il n’est pas dur de ne suspecter que Auggie vu que tous les autres sont des figurants et certains ont même l’air de techniciens du plateau qui se sont oubliés devant la caméra (mention spéciale aux trois dans le bureau du chef). Tiens, d’ailleurs, en parlant de figurants, il est où « Mohinder Suresh » ? Ce n’est pas qu’il me manque pour ce à quoi il a servi jusque là mais bon …
Pour en rester à l’agence, le couple entre le chef et la chef s’est reformé off screen puisqu’ils étaient en pleine procédure de divorce il me semble et que là, c’est poutou poutou et petit dej’ au lit avant de se déchirer encore bêtement au sujet du travail ou d’un café. Excellente scène d’ailleurs que celle du café avec la pauvre employée déchirée entre les deux. D’ailleurs, globalement, toutes les scènes du chef sont excellentes grâce à l’excellent Peter Gallagher. Après avoir été le papa le plus cool du monde des séries, il va finir par être le chef de la CIA le plus cool des séries. Il mérite l’emmy award de la coolitude.
De son coté, à Zurich, Annie est très bien servi puisque c’est l’excellent Oded Fehr qui lui donne la réplique dans un rôle d’agent du Mossad, la « CIA » israelienne. Ils doivent s’échanger une malette mais les méchants sont déjà sur place et ils foutent tous le bordel en Suisse. La Suisse, formidable pays champêtre dont la capitale ressemble à un village de carte postale des Alpes du 19ème siècle et où tous les habitants ne parlent que allemand dans les séries américaines (quelque soit la ville). Bah oui, si ils parlent italien ou français, on pourrait confondre avec l’Italie ou la France. Mais évidamment, l’allemand de Suisse est beaucoup plus facilement identifiable pour un américain moyen du fin fond de sa campagne que l’allemand d’Allemagne, c’est bien connu.
L’ensemble de la mission se suit avec plaisir car celle-ci ne s’avère pas trop prévisible et l’ambiance paranoïa de l’agence déteint sur Annie et sur nous et pendant un bon petit moment, je n’ai pas pu m’empécher d’avoir cette appréhension qu’il était lui aussi un traitre ce Elya. Et ça aurait été dommage car le couple Annie débutante / Elya aguerri fonctionne à merveille, servi par une bonne alchimie entre Piper Perabo et Oded Fehr. C’est un régal de les voir évoluer ensemble avec ce petit coté True Lies ou Mr and Ms Smith qui peut transparaitre. J’espère vraiment qu’on sera amené à les revoir évoluer ensemble, mais pas trop non plus. Une à deux fois par saison serait largement suffisant pour ne pas gacher le truc.
Servis par d’excellents acteurs, cet épisode est le meilleur de la série à ce jour. Très plaisant à suivre, il sait bien contourner les défauts des bases de la série et offre 42 très bonnes minutes de détente.