Quand on commence à se prendre au jeu de Twitter, il faut bien avouer que chaque nouvel abonné est une source de plaisir. Ne nous voilons pas la face, plus les followers sont nombreux, plus l’égo en est flatté. Et pourtant, l’influence tant espérée peut-elle se mesurer à la quantité ? Pour appuyer mon propos, je m’en vais vous narrer une histoire authentique, exemplaire et cruelle.
Ca commence comme un conte de fées
Le 9 juillet 2010, je reçois un message d’alerte m’indiquant un nouveau follower. Comme tout Twitter-addict, j’espère que le nouveau sera influent pour que son influence rejaillisse à son tour sur moi
Et je ne suis pas déçu : le gars compte pas moins de 14564 abonnés. Jackpot ! Mon influence sur le continent américain va grimper en flèche… A moi l’Amérique !Mais un élément du dit message me rend circonspect : 3 tweets. D’un naturel optimiste, je me dis que sa parole est d’or et que les 14564 abonnés doivent bouillir d’impatience de voir le 4eme tweet… Dans le doute, je m’abstiens de le suivre, les 3 premiers tweets ne me semblant pas particulièrement prometteurs.
Le 17 juillet suivant, une sentence implacable gâche mon début de journée sous la forme d’un message envoyé par TwUnfollow.com (qui m’alerte quotidiennement des laid(e)s qui cessent de me suivre) : snapon3 ne me suit plus, sans doute vexé et courroucé de mon indifférence. « Pourquoiiiiiii ?» ai-je spontanément hurlé à la mort, m’attirant des regards où l’inquiétude se mêlait à l’incompréhension.
Morale de cette triste histoire
Bien sûr, je me suis immanquablement posé des questions existentielles : vivre sans être suivi par snapon3, est-ce vraiment vivre ? L’affirmative ayant fini par s’imposer, j’en ai conclu que la course aux followers était vaine et que la qualité des Twittos qui me suivent et que je suis l’emporte sur la quantité. Ca ne m’empêche pas d’être encore suivi par quelques dames à la tenue légère et à la pose suggestive, mais heureusement, celle qui partage ma vie n’en sait rien…