Après avoir fait une ascension ultrarapide
caractéristique des nouvelles technologies et autres geekerie, la 3D
connaît ses premières difficultés. Des groupes distincts "Anti
3D" clament haut et fort qu'ils n'en veulent plus.
Du côté d'Hollywood et de l'industrie du film, l'argument fatal est que la 3D ruine la créativité. Le scénario, l'univers du réalisateur ne sont plus les facteurs de décision les plus importants. En témoigne l'irrecevable "Alice Aux Pays des Merveilles" de Tim Burton, véritable saccage du livre et de la mythologie Burton. Ce film transpire l'écran vert et les dialogues sont pathétiques, des longueurs ne se justifient que pour rentabiliser le 3D effect.
Au dernier Comic Con, rassemblement célébrissime des nerds américains, les réalisateurs gourous geeks Jon Favreau (Iron Man 1, 2, 3) et J.J. Abrams (Lost, Star Trek) ont carrément conspué la 3D, en leaders d'un mouvement Anti 3D... Mauvais présage.
Les spectateurs râlent la 3D pour le mauvais rapport innovation/prix. Une place de cinéma 3D, est plus chère qu'une place classique, et lorsqu'on veut bénéficier de la 3D chez soi, il faut renouveler absolument toute son installation vidéo. Dans un contexte de crise, une telle stratégie ne semble pas bien vécue par les consommateurs, même si économiquement parlant, la 3D se porte comme un charme.
Enfin, la raison la plus simple du monde de ne pas aimer la 3D : ça fait "mal" !
Maux de tête, épuisement, yeux bouffis, tels sont les symptômes développés par 20 à 30% de la population. En effet, les mouvements élémentaires de l'œil, la convergence et l'accommodation sont contrariés, engendrant grande fatigue et même nausées.
Le corps lui-même semble rejeter
cette nouvelle technologie. La 3D fatigue tout le monde sauf les producteurs.