Dans un futur proche graphiquement de l'univers de Blade Runner, les hommes ont trouvé le moyen de remplacer tous leurs organes défectueux par des ersatz sophistiqués mais extrêmement coûteux. Pour se faire réparer, les hommes signent des crédits proches du crédit revolving qu'ils n'arrivent pas à rembourser et en cas d'échéance impayée, ils ne sont pas inscrit au FICP de la Banque de France, le Fichier des Incidents de Paiement, mais reçoivent la visite des Repo Men du titre, pour "Repossessors Men", des agents de recouvrement de la créance chargés de récupérer le bien objet du litige par tout moyen, et quel moyen ! C'est assez brut de fonderie, certaines images sont crues mais on a plaisir à voir Forrest Whitaker bien trop rare à mon goût sur les écrans et Liev Schreiber que l'on adore détester dans le rôle du business manager cynique et froid comme un contrat d'assurance. J'aime bien cet acteur découvert dans la série Scream où il jouait Cotton Weary. Cette histoire de rédemption est savamment dosée avec par-dessus une bonne dose d'humour subversif, ce qui prouve que l'on peut faire un bon film avec deux ou trois bouts de ficelles, à peine 32 M$ quand même. A ne pas louper la scène où ils scannent leurs implants avec en musique de fond Sing it Back de Moloko, trop culte.
"Repo Men" de Miguel Sapochnik avec Alice Braga, Jude Law, Forrest Whitaker et Liev Schreiber