Napoléon 1er disait en parlant de Talleyrand : "C'est de la merde dans un bas de soie". Une citation qui ne déplairait pas à Pierre Perret en ce moment, tant le film tiré de ses mémoires : "Le café du pont", lui a déplu.
Déjà rudement malmené lors de la publication du deuxième tome de ses mémoires "A Capella", le chanteur à textes n'a manifestement pas de chance avec cette autobiographie.
Au sortir du visionnage du film réalisé par Manuel Poirier, Pierre Perret s'est dit "extrêmement déçu", et même carrément "catastrophé". Pour lui, toute la moelle de ses souvenirs, qu'il avait tellement retranscrit sur le papier, ne se retrouve plus.
Prévu pour être impliqué dans les dialogues, le chanteur a assez rapidement été écarté. Du coup, même s'il comprend que le film puisse avoir une vision du livre complétée par le réalisateur, il se retrouve à regretter que son nom soit associé à cette œuvre impossible à assumer, puisque si loin de la richesse de son vécu.
De son côté, Manuel Poirier ne dément pas, et parle même "d'un rapport assez lointain avec le livre".
Un exemple nauséabond de comment se servir d'un produit pour mieux le détourner. Respecter une œuvre originale n'est plus une obligation dans le cinéma d'aujourd'hui.
Le film est sorti le 4 Août, on entend pas une chanson du Pierre. Il est notifié sur l'affiche "Librement adapté de l'ouvrage de Pierre Perret", "Peu adapté" aurait été plus juste.
Bannister, le vrai,le faux, le laid, le beau...