Nous qui pensions profiter de la trêve politique estivale pour vous proposer des articles plus frais, des photos plus dépaysantes, des vidéos moins austères que nos séances de Conseil Municipal, voilà qu'un estivant bien imprudent fait parler de lui et surtout de la facture de son iPhone professionnel utilisé pendant ses congés d'été en Tunisie.
Car, dans notre ville, il se passe toujours un évènement. Chaque jour apporte son lot d'informations. Après les clashs à répétition, et les frondes, plaçant notre Maire dans une situation inextricable d' écrasante minorité (74% d'élus d'opposition !), on espérait parler autre chose que politique. Mais chez nous, il se passe toujours quelque chose.
Dans ce qui risque bien de devenir « l'affaire de l' iPhone » [1] à Noisy-le-Sec [2] (Seine-Saint-Denis) [3], Alda Pereira-Lemaitre, Maire, vient de mettre en ligne ce jour [NDLR : mercredi 4 aoùt 2010], en après-midi, un communiqué de presse concernant cette hitoire.
Je vais donc, dans un premier temps, mettre à votre disposition ledit communiqué puis vous faire part de la perplexité qu'il m'inspire et du questionnement qu'il me suggère.
Communiqué de Mme Alda Pereira-Lemaitre
« Un collaborateur de cabinet du Maire de Noisy-le-Sec victime des paramètres pré-réglés de son téléphone professionnel.
Une basse polémique a été lancée en se basant sur la facture téléphonique d’un collaborateur du cabinet du Maire. Il est important de rétablir les faits, rien que les faits.
Il se trouve que ce collaborateur a eu la désagréable surprise de se voir imputer une facture de près de 5 400 euros. Celui-ci dispose, comme les agents de direction travaillant à la mairie au service des noiséens, d’un téléphone de fonction, avec accès internet, pour une plus grande efficacité et réactivité. En effet, les collaborateurs de cabinet tout comme l’encadrement de l’administration territoriale doivent pouvoir être joint et consulter leur courriel à tout moment. En l’espèce, cet agent a été amené à utiliser son téléphone professionnel sur son lieu de vacances, en Tunisie. L’usage qu’il en a fait a été à but strictement professionnel : il s’agissait principalement de la consultation de sa boîte mail professionnel ainsi que d’un travail de veille sur le réseau internet.
Ce collaborateur a été victime de la particularité de l’iphone qui est en permanence connecté au réseau 3G et recharge régulièrement des pages internet. Le collaborateur n’avait malheureusement connaissance ni de ce paramétrage automatique, ni du prix exorbitant que l’opérateur téléphonique fait payer aux transferts de données : plus de 9 euros hors taxe, dès qu’une page internet est consultée de l’étranger. La facture du collaborateur de cabinet correspond à la vision de 500 pages internet. La bonne foi de ce dernier ne peut donc être mise en cause.
Un recours gracieux est actuellement mené auprès d’Orange pour que l’opérateur puisse faire un geste commercial du fait de l’importance de nos relations contractuelles. Les chances de succès de ce recours sont importantes.
Pour éviter que cette situation ne se reproduise à l’avenir, le contrat avec l’opérateur va être aménagé dès l’année prochaine. De plus une note administrative avertissant clairement tous les usagers de la mairie des subtilités du contrat avec l’opérateur sera distribué très rapidement à l’ensemble des personnes bénéficiant d’un téléphone professionnel et notamment ceux disposant d’un téléphone 3G.
La mairie de Noisy-le-Sec subit ici les tarifications abusives et obscures des opérateurs téléphoniques. La leçon a été retenue. En tout état de cause, le collaborateur concerné s’engage à rembourser cette somme. Ainsi personne ne pourra dire qu’il en a coûté un centime au contribuable noiséen.