Chansons, musique et danse
Haïcuc, par les Piétons. Jean-Marie Maddedu, depuis 25 ans, a créé de nombreux spectacles, en rue et en salle. Il est toujours à la recherche d’une forme musicale qui veut toucher au plus juste. Il propose des morceaux choisis parmi ces vingt cinq années : la salutation chantée, les onomatopées, les chants de résistance, l’hommage aux millions de minoritaires, la langue inventée de Dudu, de toutes petites formes qui se succèdent avec sourire, talent et a capella. Trois interprètes pour un peu plus d’une heure de « compositions ultra courtes » et court vêtues !
Le Quartet Buccal fait un Gang ! Elles sont cinq, cette fois, après avoir été quatre puis trois, puis quatre… Ne croyez pas qu’elles ne savent pas compter, ni qu’elles ne connaissent pas la musique ! Elles se sont inspirées d’une bande de femmes, les Amazones, qui attaquaient les banques… Elles sont toujours aussi rebelles, décident de quitter le foyer (conjugal ou presque) pour vivre des aventures de femmes, demander une rançon au mari, partir dans une petite voiture à cinq ! Et elles chantent toujours aussi bien, avec ce qu’il faut d’humour et de révolte.La mer dans un verre est la nouvelle création de Vendaval. On y retrouve l’énergie d’un tango contemporain, mais c’est, pour moi, un spectacle trop bavard. Quelques moments très forts sont malheureusement noyés dans un texte dont la forme est trop pesante. Cinq personnages et un musicien, tous danseurs, et chacun avec son propre récit, sa propre brisure, attendent à l’arrêt d’un bus, le terminus. Ils partiront à pied. Ce qu’on attend n’arrive pas.
LMNO, un groupe féminin que j’avais beaucoup apprécié dans ses deux précédentes créations, n’a pas retenu mon attention avec Lucy. Comme si, cette fois, en allant chercher un modèle de femme dans une lointaine préhistoire, on forçait un peu trop le trait, on cherchait sans trouver. Bien sûr, il y a toujours des costumes qui attirent l’œil et des scènes qu’on a envie de garder en mémoire, mais ça tourne un peu à vide, cette fois.