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Doux matin, lourd silence.
Enfants dorment après folle nuit.
Qui sont-ils ?
*
Lente remonté de bile, à l’estomac noué.
Tant qui s’enferment en l’addiction des fortunes mal acquises.
Tant de silence sur misère rampante et sournoise soumission.
*
La vie se décline entre deux mots.
Il n’est plus de maux assez violent pour que plainte soit entendue.
L’obscure oppression s’installe, insidieuse.
Les réactions sont nulles, désormais, les puissants peuvent danser.
*
De ce néant qui se dresse aux regards abusés,
J’écris la longue complainte des exilés.
Rien ne vient plus qui soit de main tendue,
Il n’est que mutisme pesant à nos sombres pensées.
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Manosque, 23 juin 2010
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