Printemps précoce / Shoshun (1956) de Yasujiro Ozu traite d’un groupe de salarymen et de leurs tracas quotidien, mais aussi et en particulier de l’adultère de l’un d’eux avec l’une de ses collègues.
X est un employé de bureau d’une fabrique de brique. Il aime se retrouver avec ses collègues pour boire et jouer au mah-jong. Ces errances crée un fossé avec Y, sa femme. Bientôt X se laisse tenter par les charmes de Z…
Printemps précoce est tout bonnement magnifique de bout en bout. Avec maestria, Yasujiro Ozu nous narre les petites choses de la vie d’un employé avec un propos qui tient encore la route de nos jours. On y parle aussi bien du trajet en train, bondé de monde, que du salaire, des histoires amoureuses, du sacrifice à son entreprise… bref. Cette œuvre d’une grande clairvoyance sur l’univers du travail et plus globalement de la vie, et par extension de la vie amoureuse est frappante. Ce réalisme, l’auteur le raconte avec authenticité à travers une grande maîtrise dans la mise en scène et une prestation des acteurs qui donne toute la dimension à cette réussite qui nous transporte littéralement.
Printemps précoce c’est la chronique d’un couple, d’une poignée d’employés. Une chronique qui se révèle loin de tout optimisme. On y décèle une noirceur palpable jusque dans ces derniers plans censés offrir des lendemains meilleurs à nos protagonistes et cependant… Printemps précoce, une œuvre splendide et magique bien que tout ne soit pas rose.
I.D.
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