Il y a toujours un message…

Publié le 04 août 2010 par Www.streetblogger.fr

Mercredi 4 août, je suis au boulot, mon Blackberry clignote. Je regarde, vois un mail, j’ouvre et je vois « Ismaeil Ismaeil » comme expéditeur et « Hi from Streets » comme objet. « Encore un spam », voilà ma première conclusion. Puis la curiosité finalement me fait aller sur mon ordinateur pour ouvrir ce courrier qui pourrait m’intéresser vu le mot « Streets » placé dans le sujet.

Le texte est un simple « Hi from Tehran. NO LIMIT » signé Esi, le pseudo de l’auteur de ces deux phrases.  Joint au mail, une série de photos de peintures murales prises dans des ruines.  Au vu du mail, je suppose qu’elles ont été prises à Téhéran. Je pense qu’il serait dur de ne pas voir un message derrière ces peintures faites sur des murs en ruine. Les bottines des soldats, les peintures rouges comme des giclures de sang pour rappeler la répression consécutive aux émeutes dues à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Le trait est rudimentaire mais éloquent, le décor parle pour lui même, les visages déformés laissent envisager la tension et la peur qui règnent. Peinture/graff brut voilà le cocktail qui vous est proposé sur ces clichés.

Les travaux de cet ou ces artistes nous permet de voir que l’art urbain peut être chargé de messages au cas ou certains l’aurait oublié. Il est aussi important de voir toutes les divagations de l’art urbain à l’international. Loin des unes sophistiquées d’un Complex, il y a toujours des gens qui innovent et qui bousculent les codes à Téhéran, Paris, Rio ou ailleurs. Ce mail anodin, sans aucune infos m’a permis de m’en souvenir.

Adrien aka Big Ad

PS : Si vous connaissez les travaux de cet artistes où avez d'autres exemples de Street Art à travers le monde, n'hésitez pas à nous le dire via les commentaires.