Communiqué de Martine Aubry, Jean-Jacques Urvoas et Marie-Pierre de La Gontrie
Les dernières déclarations du Ministre de l'Intérieur et de sa majorité, après celles du Président de la République à
Grenoble que le Parti Socialiste a dénoncées avec force, marquent un pas de plus dans l'outrance verbale et une dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d'exception
aussi iniques que vraisemblablement anticonstitutionnelles.
La dureté des mots et la dérive des propositions n'ont d'égal que l'ampleur des échecs de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale comme en matière de sécurité. Il ne faut pas chercher
ailleurs cet affolement de la droite.
Mais nous le disons avec force : nous ne laisserons pas masquer ces échecs comme les affaires qui touchent aujourd’hui la droite par un écran de fumée jouant sur les peurs.
Nous ne laisserons pas stigmatiser les étrangers, pas plus que les Français issus de l'immigration ou les gens du voyages, comme l'ont fait honteusement le Président de la République et sa
majorité.
En matière de sécurité, à la politique spectacle et de coups de menton aussi inefficaces qu'anxiogènes de Nicolas Sarkozy, nous opposons une politique du résultat, celle que conduisent les élus
socialistes partout en France, dans leurs collectivités territoriales.
Et pour avoir des résultats en matière d’insécurité, nous connaissons les solutions : il faut des policiers et des gendarmes alors que 10 000 postes ont été supprimés depuis quatre ans ; il faut
une police de proximité qui a été démantelée par la droite ; il faut aussi une organisation efficace de lutte contre le grand banditisme et il faut enfin une politique de prévention sans laquelle
il n'y aura que de résultats durables. On ne peut pas bâtir une société en ne maniant que la répression, la punition ou le châtiment. Ne croire qu’à la force, c’est avoir une vision myope de
l’éducation et contribuer à fabriquer une société de haine qui ne fait que préparer les drames de demain.