Genre : Chambara (action)
Année : 1974
Durée : 80min
L'histoire : Le clan Yagyu, ennemi mortel d'Ogami Itto, décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec l'ancien bourreau shogunal déchu et reconverti en ronin. Retsudo Yagyu, vieillard cruel dirigeant le clan, lance son fils caché, Hyoé, et ses Mygales (tueurs insaisissables et redoutables) à la poursuite du 'loup à l'enfant'...
La critique de ClashDoherty :
Ce dernier épisode de la saga Baby Cart date de 1974, et est réalisé par Yoshiyuki Kuroda. Comme toujours, Tomisaburo Wakayama et Akihiro Tomikawa interprètent Ogami Itto et Daigoro. Comme toujours, le film est dramatiquement court (80 minutes au compteur), et comme toujours, il est phénoménal, faisant la part belle à l'action et aux débordements violents et gores.
A ce titre, la scène finale est ahurissante, un climax comme on en a rarement vu dans le genre 'film d'action'. L'affiche et le titre ne sont pas trompeurs : les décors enneigés occupent une grande part dans ce film (c'est dans un décor enneigé que l'affrontement final se déroulera, c'est aussi dans la neige que démarre le film - le reste du film ne se passe pas dans la neige, par contre).
La musique du film est très étrange, par rapport à celle des autres volets. Par moments, les premières mesures du fameux Une Nuit Sur Le Mont Chauve retentissent, et le reste de la bande-son fait furieusement penser à la musique d'un film de blakploitation du style Shaft ou Superfly.
Ce Paradis Blanc De L'Enfer termine en beauté une saga qui n'a aucun égal dans le domaine du film d'action et d'aventures populaire. Grand chef d'oeuvre du chambara, la saga Baby Cart, on l'aura suffisamment rabattu ici, ne comporte aucun mauvais passage, aucun film moyen ou raté.
Ce dernier film est tout bonnement spectaculaire (la scène finale), grandiose, absolument incontournable, un des meilleurs de la série.
Que dire de plus ? Insurpassable joyau du cinéma nippon, et meme du cinéma tout court, Baby Cart est à voir, absolument. Alors, certes c'est violent, certes c'est sanglant, certes c'est brutal, mais il faut voir au-delà des débordements de sang et des combats aussi brefs (certains ne durent meme pas une minute, ça pourrait limite passer pour du baclage, mais il n'en est rien, heureusement) .
On se rend assez vite à l'évidence : cette saga n'a aucun égal dans l'histoire du cinéma. Et sans ces films, on ne le dira jamais assez, pas de Kill Bill. Et quand on sait à quel point les films de Tarantino sont grandioses, on se dit que ça serait dommage de se priver du visionnage de ces 6 films hors normes...pas vrai ?
Note : 20/20