A défaut d’être une castafiore, Christine Boutin est une piètre chanteuse. Son petit refrain des hébergements qui existent et des plans de vente de HLM sonne creux, aussi creux que possible.
Son problème à elle, en plus d’être une supportrice de l’agitée du bocal Noachovitch, c’est les promesses de Nicolas.
A ce petit jeu c’est entre l’enclume intellectuelle et le marteau pratique que se trouve prise notre grenouille de bénitier chantier.
Se précipiter sur la suite (mais sans quitter cette page !)
Tout le monde le sait, notre président veut un pays de propriétaire. Vous savez déjà ce que j’en pense de son idée à la con , je ne reviens pas dessus. Quoique. L’exemple donné par Nicolas I était celui des EU où près de 70% des ménages sont propriétaires, enfin l’était devrais-je dire, avec le sens du timing qui est le sien.
Car la crise des subprimes vient de mettre en relief une réalité toute simple, que l’on feint d’ignorer pour ne pas se déjuger: tout le monde n’a pas les moyens d’être propriétaire, point barre.
Vouloir faire en sorte que chacun puisse accéder à la propriété n’a de sens que si les conditions d’accès à cette propriété n’obèrent pas durablement les conditions de vie des zeureux-propriétaires. Dans le cas contraire il s’agit d’un non sens économique pour tous les acteurs partie au projet (familles à la rue, banques qui ne récupèrent pas leur dû..) et une idiotie politique et sociale. Le ressentiment social pèse plus lourd que le bonheur dans le même domaine.
Or hier Christine Boutin a signé un “contrat” avec M.Delebarre, président de l’Union sociale pour l’habitat afin de mettre en place un objectif annuel de 40.000 ventes de HLM par an. On ne peut pas ne pas reconnaître l’ambition du projet puisqu’il multiplie par 6 le volume actuel. Ambition démeusurée murmure t-on? Peut être pas si faux.
Car la vente de HLM est actuellement interdite dans toutes les villes ne disposant pas de 20% de logements sociaux et la vente d’une HLM implique pour les autres collectivités concernées par l’art 55 de la loi SRU deux construction pour une vente. Enfin l’accord précise pour les agglos que l’effort de construction sera de un pour un.
Tout d’abord doit-on comprendre agglo comme communauté d’agglo? Est-ce un terme générique pour définir une aire géographique cohérente? pffffffffff trop comliqué.
Ensuite on voit qu’il existe une obligation de reconstruction. Et si d’aventure les 40.000 logements HLM étaient vendus (ce dont je doute soit disant passant) il faudrait en reeconstruire autant, et il se trouve que 40.000 c’est déjà le volume des logements sociaux mis en chantier chaque année.
Résumons nous. Christine B vient donc d’annoncer la multiplication par 6 des ventes de HLM et le doublement du volume de construction mis en chantier. Rien de moins. Dans une seule déclaration.
Vous vous doutez bien que l’Etat dans sa grande vision n’a pas oublié le “comment faire”. Ben non, il a prévu: c’est aux collectivités de libérer du foncier.
Si vous n’évoulez pas dans le doux monde des collectivités vous ne pouvez pas savoir mais c’est la grande mode actuellement de nos amis de l’administration centrale. On refourgue tout aux collectivités. Avec un avantage certain, cela permet d’afficher des prélèvements en baisse, permet une diminution du nombre de fonctionnaire et tout le tintouin.
Aux cartes on dirait la défosse, en politique on appelle ça la “responsabilisation”, celle des autres évidemment.
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