Oh quelle enfance !
Enfant et sans défense
J'étais heureux
Je dormais autours du feu
Mangeait et buvait comme je veux
Et bien qu'elle était mon enfance
Puis un jour, au matin de mon adolescence
Papa et maman pris par l'essence
Sont partis
Le jour suivant je suis parti
Devant Adrien aux rêves et projets de la vie
Chez tonton, mon quotidien c'était les mines
Et d'autres en sont morts de famine
Je dormais dans une carrière
Mes pains pareils à des pierres ; Etaient
Aux labours jamais je ne manquais
Car toujours et pour tout les fouets s'imposaient
Mes yeux affichaient désespoir et tristesse
Virile ma gamelle me redonnait bonheur et tendresse
A papa et maman je pensais chaque soir
Pendant que le long des trottoirs
Des soeurs pour échapper aux champs de melons S'offraient aux colons
Quand commença la guerre
Tonton nous à amener de l'autre bord de la mer, une refusa et fut violer
Personne n'avait plus le doit de chialer
De tout cela je voulais me défaire
Mais pendant longtemps ce fut mon calvaire
Quand, enfin à Dieu ma prière est montée
Tonton, enfin est pari
Laissant derrière lui de nombreux métis
Fils de nos souffrances et sacrifices
Fils de la mer et de la guerre
Fils de la vie et de l'espoir
Fils de leur aventure
Condition sine-qua-none- de l'intégraliomisme futur