Magazine Culture
Récemment découvert sur scène lors du Montreux Jazz Festival, CODY prouve son potentiel sur album avec une folk pop des grands airs. Ils détonnaient dans le paysage de la soirée exclusivement danoise - Spot Festival - au Jazz Café : avec son violoncelle et sa prestance remarquable, ce septet montrait clairement ses préférences vis à vis de ses honorables collègues, Kiss Kiss Kiss et Ginger Ninja. Le storytelling plutôt que le rythme, le temps arrêté plutôt que l’efficacité de la formation. CODY a toutefois le talent pour tenter telle aventure, si bien que ce premier album pourrait très bien être signé par un groupe de roublards américains taillant la route, coûte que coûte. Il y a de quoi être bluffé en effet : on jurerait entendre du Calexico par-ci, du Wilco par là. Mais aussi du Piers Faccini, comme quoi il est possible d’être européen et prétendre pouvoir façonner une musique du Sud.