C’est Greenpeace et la Confédération paysanne qui donnent l’alerte : le ministère de l’agriculture a inscrit le mois dernier au catalogue officiel des semences 38 variétés de maïs transgéniques. Une décision prise au milieu de l’été, alors même que les cultures génétiquement modifiées sont suspendues dans le pays depuis 2 ans.
Le décret est paru au Journal Officiel le 25 juillet dernier. Le ministère de l’Agriculture inscrit au catalogue officiel des semences les différentes variétés du MON810 de Monsanto et du T25. Le ministère se défend d’avoir profité du creux de l’été pour agir en toute sérénité, assurant qu’il s’agit d’une demande du Conseil d’Etat, saisi par les entreprises commercialisantes.
“Ce n’est qu’une autorisation de commercialisation pour dix ans, pas de culture. En aucun cas cette variété ne pourra être cultivée en France” insiste par ailleurs un porte-parole du ministère. La France a en effet déclenché en janvier 2008 auprès de Bruxelles la “clause de sauvegarde” qui permet à tout Etat membre de l’Union européenne de suspendre la culture d’un organisme génétiquement modifié. Ces variétés seront donc commercialisées par des entreprises françaises à l’étranger, mais pas sur le sol français.
Pure hypocrisie, dénonce Arnaud Apoteker, le monsieur OGM de Greenpeace : “c’est une démonstration de force du lobby agro-industriel : les entreprises françaises vont ainsi pouvoir vendre ailleurs une semence dont on considère, avec la clause de sauvegarde, qu’elle est trop dangereuse pour être cultivée en France”.
L’arrêté modifiant le catalogue des semencessur le site Légifrance :
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