Je m'amuse beaucoup à jouer au photographe. Mes clichés se retrouvent presque toujours sur les billets de ce blogue. Il arrive que ce soit la photo qui inspire le texte, d'autres fois, le texte a le haut du pavé. Il y a certaines des photos desquelles je ne suis pas du tout gêné. Une espèce de fierté même ! Celle-ci a été faite à l'église de Thomassin 38. Dimanche, au même moment où je photographiais les timoun gradués (voir billet du dimanche premier août plus bas). C'est Jo qui a vu ce timoun et qui m'a incité à capter l'image. Les bancs derrière lui étaient vides. Elle voyait ce timoun tout de blanc vêtu dans cette église blanche aux bancs blancs. C'est peut-être exagéré, mais c'est l'une de mes plus belles photos ! Troublé sans être apeuré par le photographe blanc, son regard est franc et posé. Comme celui des milliers d'aysien que l'on croise tous les jours. il ne faut qu'un simple un sourire et un 'koumen ou yé' pour dégivrer ce regard qui supporte avec aisance la distance, l'écart. J'écoute la version canadienne Wavin'flag et j'espère que la strophe 'When I get odler, I will be stronger' soit vraie. Que lui et tous les autres seront plus forts.