Assis sur le banc qui trône
Au centre du jardin géométrique
J'observe la femme assassinée
Danser sous la pluie
Le sang se mêle a l'eau
La peine a l'ennui...
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Faut-il que la meute
Parte en quête d'un nouveau fief?
La femelle dominante est partie.
La Lune hilare pleure de joie.
Le Loup cours à une vitesse folle
Sous les rayons torves de la nuit.
Le temps est lourd du poids des regrets...
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D'un gant de velours
Tu couvres ma bouche grimaçante
Le coeur enserré d'une chaîne d'argent
Je dévore le monde recouvert de cicatrices
Que j'ai crée sur ma peau
Faut-il encore que la femme assassinée
Disparaisse. Je ne puis me régaler en paix
Sous le regard accusateur d'un astre ivre.
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Apposant un baiser sur mon coeur
La femme assassinée
Boit avidement le vanitas liquide
Suintant de ses creuvasses béantes
Voila la morsure d'un amour fou
Ces lèvres bleues et humides
Qui ne connaissent plus
Ni frissons ni baisers
Goulûment soudées
Au coeur d'un Loup sans griffes...
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Voyant la cascade
Déverser sa rage
Telle une légion de démons
Le poète se met a penser
Avec ironie que dans l'amour
La haine prend toute son importance
Et que le génocide de nos sentiments
Est semblable a un trou noir dévorant
Face a la cascade débordante
Ça le torture...