Magazine Environnement
Source : Revue Mouvements Partie 1 - Partie 2
Par Baptiste Lanaspeze
A lire.
Conclusions.
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Loin d’être « anti-culturelle », la deep ecology est donc une réflexion sur le sens et la valeur de la culture et de la civilisation au sein de ce monde. La deep ecology, c’est la culture qui tente de s’amender de l’arrogante ignorance de sa jeunesse. Le rejet de la culture et la misanthropie que l’on peut à l’occasion craindre de rencontrer chez cer-tains militants écologistes, on ne le trouvera dans aucun des textes de l’écologie philosophique. Ces soupçons que l’on a adressés à la deep ecology ne concernent en réalité que quelques individus ou groupes de militants écologistes, qui ne représentent ni offi-ciellement, ni officieusement, les auteurs dont il est ici question. La thèse selon la-quelle l’homme serait « un cancer de la Terre », loin d’avoir un quelconque rapport avec l’hypothèse Gaïa, comme on peut parfois l’entendre, fait par exemple l’objet d’une réfutation en règle par James Lovelock. "
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En quoi le fait d’avoir renoncé à tenir un discours sur la nature ou sur Dieu honorerait-il particulièrement la pensée et la culture modernes ? C’est en ceci que la deep ecology, loin d’être pour nous une importation menaçante, nous renvoie au contraire à ce qui, en plein cœur de notre culture, est comme son impensé ou son refoulé. En replongeant aux sources « médiévales » de l’humanisme, en nous réappropriant ce bras mort de notre modernité, nous pourrons aborder les propositions de la deep ecology comme une extraordinaire occasion pour notre culture de retrouver dans sa propre histoire et dans sa propre conformation un propos et un enjeu universels.
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