On le détestait

William Gallas, pourtant toujours soutenu par Raymond Domenech, et Patrice Evra promu capitaine sans même avoir atteint 35 sélections, sont revenus sur la coupe du monde des Bleus et leurs relations avec l’ancien sélectionneur. Et ca déménage !

Oui, on se doutait que ce n’était pas la folle entente entre les joueurs et l’encadrement mais personne ne pouvait s’attendre à une telle mésentente. Le seul Patrice Evra avait le droit de lui parler. Pas la possibilité de lui parler, non, le DROIT de lui parler. Raymond qui devant les médias a toujours insisté sur son rôle de protecteur a en fait menti sur toute la ligne. Il ne protégeait que lui en se coupant de toutes relations.

Comment mettre en place ce système ? Comment demander aux joueurs de ne pas vous parler ? Comment refuser les échanges ? L’uarait-il fait si Vieira ou Coupet avait été là ? Ce mode de fonctionnement a déjà existé et peut marcher mais il n’est possible qu’avec un passé et un palmarès fou. Un homme comme Sacchi pourrait le faire, Capello aussi. Pas Domenech.

S’il faut se méfier des déclarations globales de nos deux défenseurs (« tout le monde le détestait »), le sentiment que le groupe ne supportait pas l’entraîneur est pourtant partagé par beaucoup. Même le gentil Hugo Lloris, à son retour à Lyon, avait eu des mots durs sur sa relation avec Domenech : « Non, je ne suis jamais monté dans sa chambre pour s’excuser, jamais je n’aurais fait ça ». Révélateur.

Les auditions n’apprennent pas énormément de choses et deux parties semblent se rejeter la faute. Il semblera difficile d’y voir clair mais les déclarations de Gallas et Evra montrent aussi que la fédération n’a pas fait son travail en n’écartant pas Domenech entre 2008 et 2010. Il ne s’agissait pas de contrat ou d’argent mais de sauver l’équipe de France. Comment les envoyés de la FFF auprès de l’EDF n’ont rien vu ? Impossible.

Lech Makaay