Bon, fini le suspsense insoutenable. Je vais enfin vous dire ce que JE pense de Causette.
Pour faire court, je n’ai pas trop aimé. D’ailleurs, si j’ai tant tardé à en reparler, c’est que je n’avais pas tout lu, et je me disais, bon je lirais ça plus tard pour mieux en parler, et puis en fait, non. Je n’ai pas lu davantage.
Je ne juge donc que sur un exemplaire, le dernier, celui Juillet-Août.
J’ai apprécié la démarche globale : faire un journal destiné principalement aux femmes, mais qui n’essaie pas de nous lobotomiser pour nous vendre la dernière crème à la mode (encore que ce type d’articles dans les magazines lambdas me passionne toujours, il faut bien le concéder -aïe). Bref. Je disais. Oui. J’ai apprécié aussi l’absence de pub. Certaines rubriques comme “on nous prend pour des quiches” qui relève les conneries commerciales qu’on essaie de nous faire gober. Certains articles aussi, notamment celui sur la contraception et l’implication des hommes dans celle-ci, ça bouscule quelques idées ; ou la note qui démontre avec humour et brio comment Ribéry promeut la physique quantique ; l’idée de faire une étude sur la couleur de cheveux et les orientations politiques…
Mais. Mais. J’ai hélas trouvé cela plutôt très mal écrit. C’est quand même gênant. Le ton enjoué et malin du style : je-suis-maligne-et-décomplexée-hi-hi, m’a plutôt gonflée. En cela, il n’est pas très différent de la plupart des magazines féminins. De même, la couverture. Certes, la jeune femme porte un flingue ; mais c’est quand même une nana bien roulée en maillot de bain. Originalité ? Idem pour les tests. Ils étaient certes moins cons-cons que la plupart mais est-ce que cela suffit ? Et la nouvelle érotico-fadasse à la fin… Horrible. M’enfin bon, ça c’est pas grave.
Le principal problème est une impression diffuse, difficile à expliquer. Ils avaient centré ce numéro sur la thématique du polar (lecture d’été, tout ça, tout ça -d’où la nana en maillot de bain + flingue). Mais tout au long de ma lecture, j’avais l’impression qu’ils s’étaient vraiment creusé la tête pour trouver des sujets autour de ce thème. Bref, leurs articles m’ont paru artificiels et du coup un peu creux… Ou alors, c’est moi qui juste m’en fous des femmes dans la mafia, ou des femmes amoureuses de serial killers…
Si on part du principe que le ton, le style serait le liant, on pourrait filer la métaphore culinaire en concluant que la mayonnaise n’a pas pris, malgré mes dispositions plus que favorables. C’est resté plat et sans consistance, sans tenue. Les ingrédients sont là, mais il manque quelque chose.
Je lirai sûrement le prochain numéro, pour être sûre (après tout, ça arrive un numéro raté). J’avais tellement envie d’aimer ! Mais voilà, pour l’instant, je ne suis pas conquise.
C’est un avis personnel et je le partage.
PS : désolée pour la photo pourrie.