Après la cité épiscopale d’Albi, le site naturel des « pitons, cirques et remparts » de l‘île de la Réunion vient d’être inscrit à son tour au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). …
- Une ile de beauté en plein cœur de l’océan Indien
Baptisée « l’île à grand spectacle », la Réunion tire sa réputation du caractère exceptionnel de ses paysages dominés par deux massifs volcaniques et trois cirques grandioses qui ont justifié sa candidature au patrimoine mondial.
- Tourisme durable ?
Obtenir la reconnaissance de l’Unesco constitue un enjeu économique. Lorsque la cité de Carcassonne avait été distinguée par l’Unesco, le tourisme avait été multiplié par cinq. Albi espère une augmentation de 20-25% de ses visiteurs. « Je suis convaincu que cette inscription favorisera le développement du tourisme durable et respectueux des sites », a déclaré le président du conseil général Didier Robert (UMP) qui a fait du secteur touristique la priorité de sa mandature. L’inscription d’un site facilite aussi le déblocage d’aides pour leur entretien. Mais cette reconnaissance implique aussi des contraintes en matière d’urbanisme qui, si elles ne sont pas respectées, peuvent conduire l’Unesco à retirer un site de sa liste.
L’île travaille depuis longtemps au développement des énergies renouvelables, avec une initiative originale : organiser la visite des sites d’exploitation par les touristes. L’île de la Réunion, placée au deuxième rang européen, juste après Chypre, avec 140 GWh de production solaire thermique grâce à près de 100 000 chauffe-eau solaires installés sur les toitures des maisons, estime qu’elle a de quoi susciter un réel intérêt auprès de diverses catégories de touristes et a donc décidé de développer ce tourisme industriel.
- l’énergie thermique des mers (Le Port et Saint-Pierre),
- l’énergie osmotique (Sainte-Rose),
- l’énergie de la houle (Saint-Pierre),
- le solaire photovoltaïque concentré (Saint-André),
- plusieurs villages solaires et des programmes de maîtrise de l’énergie sur les patrimoines des collectivités
- Trente-cinq sites classés en France
Au cours du week-end, la cité épiscopale d’Albi (Tarn) avait été inscrite sur la liste française du patrimoine mondial (notre édition d’hier). Elle compte à présent 35 sites en France, dont 31 sites culturels, trois sites naturels et un site mixte.
Le président Nicolas Sarkozy s’est réjoui hier du classement des deux nouveaux sites et a salué « l’aboutissement d’un travail de longue haleine ». Le site de l’île de la Réunion, reconnu parc national depuis 2007, est le second site ultramarin classé après la grande barrière de corail de la Nouvelle-Calédonie.
- L’avis Sequovia
Le classement de la Réunion au patrimoine de l’Unesco est une juste reconnaissance du caractère exceptionnel de ses paysages et de sa biodiversité. Cette inscription aux côtés de ces prestigieux sites confère à ce territoire français une reconnaissance de dimension internationale et offre de belles perspectives en matière de développement touristique.
Figurent également le quartier des canaux à Amsterdam (Pays-Bas), la cité impériale de Thang Long-Hanoi (Vietnam) des bagnes en Australie, le site d’observation astronomique Jantar Mantar de Jaipur (Inde), ou encore l’atoll de Bikini, théâtre d’essais nucléaires américains (Iles Marshall), la région montagneuse de forêts du Sri Lanka et l’archipel isolé des Papahanaumokuakea des îles Hawaï (Etats-Unis).
A noter que des demandes sont en cours, autour du site de Carnac (56) notamment!