Les marques investissent sur le Net pour proposer des produits personnalisés aux consommateurs.
Alors que les distributeurs alimentaires négligent le e-commerce, trop peu rentable pour eux, les industriels investissent le Net pour vendre en direct aux consommateurs. De quoi accroître le chiffre d’affaires et la rentabilité des marques.
Depuis février, sur myevian.com, il est ainsi possible de commander des bouteilles d’Évian personnalisées, grâce à la gravure laser. Comptez 54 euros les 12 bouteilles, soit l’équivalent d’une vingtaine de packs de 6 bouteilles en hypermarchés. Danone parie sur la vogue de la «customisation» des produits pour l’organisation de mariages, baptêmes ou cocktails. «En 2011, cette nouvelle forme de commercialisation représentera une part non négligeable du chiffre d’affaires d’Évian», selon Franck Riboud, le PDG de Danone.
Le confiseur Mars a fait le même pari avec mymms.fr, lancé il y a trois ans dans l’Hexagone. Fort du succès commercial des bonbons imprimés de messages personnalisés, vendus à prix d’or, le site a été décliné ailleurs en Europe.
«Club gourmet»
Selon nos informations, Ferrero (Nutella, Kinder) réfléchit à vendre en ligne des produits personnalisés. Pernod Ricard a ouvert barpremium.fr, où il commercialise une sélection de spiritueux en série limitée, comme le Pernod aux extraits de plante d’absinthe ou la bouteille des 120 ans de Suze. Aoste teste la vente de coffrets de jambon sur jambonaoste.com. Sur ce site, la marque propose l’adhésion à un «club gourmet». De quoi faire profiter aux équipes marketing des contacts directs avec les consommateurs.
Les PME aussi s’intéressent au e-commerce, avec d’autres objectifs. Pour Michel et Augustin (biscuits, yaourts, fruits à boire), marque lancée dans les sandwicheries, épiceries fines et cinémas, la vente en ligne permettrait un gain de notoriété. De quoi mieux négocier un référencement avec les grandes enseignes de distribution…
Article du 01/08/10 12:33 source Le Figaro.fr
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