PartyGaming et Bwin fusionnent

Publié le 03 août 2010 par Casinog

Avec l’ambition de créer la plus grande société de jeu cotée en bourse, les compagnies rivales PartyGaming et Bwin ont annoncé une future fusion, surprenante pour tout le monde.

Le groupe élargi, qui sera basé à Gibraltar et coté à la Bourse de Londres, vaudrait 3,3 milliards de dollars aux prix du marché actuel.

“Grâce à la position de leader sur le marché du poker, des paris sportifs, du bingo et des casinos, le groupe élargi aura une formule gagnante pour exploiter un marché en développement”, a déclaré Jim Ryan, directeur général de PartyGaming.

Les entreprises ont un chiffre d’affaires combiné de 682 millions d’euros et s’attendent à des économies de 55 millions d’euros après la fusion. Les actionnaires de PartyGaming auront le contrôle en proportion de 48,3%, tandis que les investisseurs Bwin détiendront 51,6% des actions. Jim Ryan et Norbert Teufelberger, fondateur de Bwin, seront les deux directeurs du nouveau groupe.

Il pourra bien profiter de la déréglementation du marché américain. Quatre ans auparavant, PartyGaming a été obligé de quitter ce marché du jour au lendemain, à cause de la loi UIGEA.

Mais, le 28 juillet 2010, le Comité des services financiers a voté un projet de loi visant à légaliser et réglementer le jeu sur Internet, renversant pratiquement la loi UIGEA.

La restriction a coûté à PartyGaming des millions, puisque les Etats-Unis généraient environ les trois quarts de ses bénéfices. En 2009, la compagnie et les autorités américaines sont parvenues à un accord pour éviter les poursuites, accord qui a coûté à PartyGaming 105 millions de dollars. Ainsi, il s’est assuré son retour sur le marché dans un nouveau contexte législatif.

Bwin a également lutté pour devenir juridiquement acceptable. En 2006, Teufelberger et le co-fondateur de Bwin Manfred Bodner ont été arrêtés en France, lors d’une conférence de presse où l’on annonçait un accord de sponsoring. Emprisonnés pendant plusieurs jours, ils ont ensuite été renvoyés à l’Autriche sur des accusations de violation des lois sur la publicité des jeux.

Quatre ans plus tard, le récemment lancé site français de Bwin paie un impôt de 8,8% au Trésor français, mais il est particulièrement bien établi en Allemagne et Italie.