En NFL, la ligue professionnelle de football américain, on se croirait revenu au temps du Watergate. Dans le rôle des "plombiers" poseurs de micros, les New England Patriots. Dans le rôle du héros malheureux, l'équipe des New York Jets, espionnée jusque sur son banc de touche lors de ses mises en place tactiques. Et je ne vous parle pas des informateurs traînant dans les vestiaires de tennis ! Pour ces limiers, la moindre ampoule suspecte sur le pied d'un champion se chiffre en dollars. Communiquée aux accros des paris en ligne, l'info a valeur de jackpot chez les bookmakers…
Personne ne semble pouvoir échapper à cette poussée d'espionnite aigüe. À quelques exceptions près. Le Paris Saint-Germain semble dans le football un des rares clubs à l'abri des taupes. D'un point de vue tactique s'entend, puisque depuis plusieurs saisons l'équipe joue sans aucun plan de jeu et que ça commence à se savoir. En rugby, une caméra espionne dans les vestiaires du Stade Français ne serait pas non plus d'une grande utilité. Ces garçons d'une virilité soignée livrent déjà tous leurs secrets - et bien plus…- dans leur célèbre calendrier annuel.
Et inutile d'aller planquer des micros au siège de la Fédération française des sports de glace, qui vient de se trouver un nouveau futur-ex président. L'ambiance qui y règne ferait passer les intrigues des Borgia pour un jeu de scouts un jour de jamboree. Les bruits d'alcôve, les coups de vice et les chausse-trapes y sont si nombreux que du statut de "plombier" vous risqueriez vite de vous retrouver dans la peau de l'inspecteur Gadget. Heureusement qu'il existe encore dans le sport quelques îlots préservés, genre Casablanca ou Salonique pendant la seconde guerre mondiale…