Gay Pride Jérusalem 2010

Publié le 02 août 2010 par D.ieu Nous Aime...
En Israël, à Jérusalem, quelque
2 000 personnes se sont symboliquement rassemblées le 29 juillet 2010, devant la Knesset à l'occasion de la Gay Pride 2010, pour réclamer une législation assurant les droits de la communauté homosexuelle
.
Les manifestants, encadrés par un service d'ordre de quelque 1 500 policiers, ont scandé "Nous marchons aujourd'hui pour exiger l'égalité".

Ce défilé, le 9ème dans la Ville sainte, a surtout été l'occasion de marquer le premier anniversaire d'une attaque à l'arme automatique contre un centre d'aide aux adolescents gays de Tel-Aviv qui avait fait deux morts, Nir Katz, un jeune homme de 26 ans, et Liz Tarbishi, une jeune fille de 17 ans, et onze blessés dont plusieurs gravement, en août 2009.
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre avait déclaré que tout serait fait "pour retrouver l'assassin et le traduire en justice". Il avait poursuivi "Nous sommes un État de droit, démocratique, nous sommes un pays de tolérance".
Shimon Peres, le Président de l'État avait quant à lui déclaré pour sa part que "ce meurtre choquant" était "intolérable pour toute société éclairée".
Pourtant, Hen Lender, 24 ans, grièvement blessé durant cet attentat, a déclaré "Les assassins courent toujours. Nous voulons commémorer les victimes, et presser les dirigeants du pays de faire leur examen de conscience".
Il a ajouté "Je dénonce l'homophobie de la société israélienne, qui conduit à tous les excès".
En 2005, un Juif ultra-orthodoxe avait poignardé trois participants de la Gay Pride de Jérusalem et avait été condamné à 12 ans de prison.
Aucun incident notable n'a cependant marqué la Gay Pride cette année à Jérusalem.

Les manifestants, surtout des jeunes, ont marché en brandissant des drapeaux multicolores et lâché des ballons.
Parmi eux, beaucoup portaient la kipa des Juifs religieux aux couleurs arc-en-ciel de la communauté gay.
Tout comportement jugé provocant a délibérément était interdit par les organisateurs.
Le député Nitzan Horowitz, du parti Meretz, parti de la gauche laïque, défenseur de la cause des gays, et lui-même homosexuel a conduit le défilé depuis le Parc de l'Indépendance au centre-ville jusqu'au jardin Rose en face du Parlement.
Malgré l'hostilité que les homosexuels, surtout masculins, suscitent dans le milieu religieux en Israël, l'homosexualité n'est plus pénalisée depuis 1988 et certains droits des couples gays ou lesbiens sont depuis lors reconnus par les tribunaux.
Pourtant, à quelques kilomètres de la Knesset, dans le quartier juif ultra-orthodoxe de Méa Shéarim, quelque 2 000 hommes en noir ont récité des prières et se sont lamentés pour dénoncer cette nouvelle Gay Pride dans la Ville sainte.
Lisant la Torah sans aucune ouverture, ils considèrent l'homosexualité comme "une abomination", rejetant la diversité de la création divine.
Eretz Israël fait pourtant figure d'exception au Moyen-Orient car les pays environnants, musulmans répriment sévèrement l’homosexualité.
De nombreux gays arabes viennent tous les ans, participer à la Gay Pride de Tel Aviv.
Seigneur, fais que la religion respecte l'amour.