Depuis des lustres, on veut nous faire croire que le Ferrero Rocher c'est l'aliment en vogue lors d'une réception chez l'Ambassadeur. La petite bouchée qui crée l'ambiance façon Charly Oleg et son Bontempi, le petit en-cas qui fait fuser des cris de joie et de bonheur lorsque le serveur en livrée passe entre les convives ébahis, bouche bée par tant de décadence emballée dans du papier doré.
Mais sachez qu'on nous ment.
Les réceptions chez l'Ambassadeur, même pour célébrer la Fête Nationale, c'est pas comme dans les publicités.
Alors ça, pour se faire éclater la panse, y en avait des choses, des olives noires, des olives vertes, des chips, des cacahouètes, ah pardon, on me dit que c'était des arachides rapport qu'elles étaient pas salées, du vin rouge, du vin blanc, et d'autres boissons alcoolisées pour ceux qui avaient envie de s'encanailler.
Au fond du jardin, les hôtes avaient même installé la machine à raclette. La vraie. Dont seul le maître de maison est abilité à toucher. Faire glisser le morceau de fromage tout dégoulinant sur une pomme de terre chaude qui tournoie dans l'assiette en plastique, telle une toupie, c'est que ça exige des années d'expérience et c'est pas à la portée de n'importe qui. Eh non.
Et question décoration, on a voulu nous en mettre plein les mirettes. Ce fut réussi. Des gosses devant le sapin de Noël qu'on était. Enfin là, il s'agissait de lampions patriotiques en papier, mais c'étaient des vrais, pas customisés par Valérie Damidot. On en croyait pas nos yeux.
Même la Présidente de la Confédération avait fait le déplacement. Enfin, surtout le CD sur lequel avait été enregistrée l'alocution de notre Doris nationale. Elle nous a, il paraît qu'on est 500 000, chaleureusement remercié d'être de si bons ambassadeurs de notre beau pays hors des frontières. Après j'ai plus écouté, y avait un moustique qui se noyait dans mon Macon-Village madérisé.
Y avait tout ça. C'est qu'on était des invités importants. Des VIP.
Mais y avait pas de Ferrero Rocher.