Est-il possible de gagner une élection sans avoir préalablement gagné la bataille de la "fierté d'appartenance" ? Au moment où de nombreux démocrates adoptent une attitude très défensive, Alexi Giannoulias effectue un choix contraire : la "bataille du coeur avec la plus grande fierté".
Certes le territoire d'ancrage peut contribuer à expliquer pour partie une campagne aussi dynamique (l'Illinois et l'impact personnel d'Obama) mais la logique de la campagne d'Alexi Giannoulias pour le Sénat va bien au-delà.
Il mène une campagne de fête, basée sur la cohésion, la priorité à l'éducation, le "rêve américain" à base de mobilité sociale, la solidarité face à la crise ...
Pour l'instant, ce parti pris paye. Il est en tête même si le score reste serré.
Son score en novembre méritera une attention particulière.
Il y a actuellement deux familles de campagnes :
- la montée en puissance des peurs pour sanctionner la politique présidentielle,
- la force de l'espoir pour montrer que la sortie de crise passe par l'optimisme. Cette dernière logique a parfois été choisie par des candidats républicains, rares, mais significatifs comme Meg Whitman en Californie.
Alexi Giannoulias est le candidat démocrate qui assume le plus ce dernier choix.
Sa victoire passerait un message bien au-delà de sa seule circonscription sénatoriale.
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