Dans le creux du vieil arbre
Nous laissions nos lettres.
Il était tout vieux l’arbre
Mais c’était un amour tout neuf.
Dans cette vaste plaine
Il régnait sur la solitude,
Et nos lettres
Lui seul les connaissait.
Mais un matin d’hiver
Tu n’as plus laissé de lettre…
La dernière nuit de l’arbre était venue,
La foudre en fit des cendres.
(Ismaïl Kadaré)
Illustration: Pierre-Paul Feyte Chasseur … du Tonnerre!!