Another Cool Stuff, by Vance
Il suffit parfois d'un petit rien.
En l'occurence, un petit lien.
Cultiste, dans une salle, écoute du Harry Nilsson, s'enthousiasme et publie sa joie sur Facebook.
La chanson était Coconut.
Mais Harry Nilsson, pour moi, c'est avant tout l'interprète de l'inoubliable Everybody's talkin'.
Pourquoi ce titre est-il l'une de mes deux ou trois chansons préférées ? Difficile à dire. Peut-être est-ce cet ostinato rythmique à la guitare, lancinant et mélancolique ? L'utilisation tempérée des violons, qui soulignent une certaine forme de candeur, comme un regain d'espoir ? La voix particulière du chanteur, un peu country, rocailleuse mais sans excès, comme un torrent sur des galets ? Ou simplement est-elle attachée à des souvenirs d'enfance, quand elle passait à la radio et que je l'entendais distraitement, incapable d'imaginer qu'elle susciterait tant de plaisir des années plus tard.
A dire vrai, je l'ai perdue de vue (sic), cette chanson. Longtemps, je savais juste que je l'avais oubliée. Elle me manquait, c'était tout.
Puis survint Forrest Gump. Une B.O. très riche. Et là, en plein milieu, la mélodie connue. Oh, juste quelques secondes. Mais des secondes précieuses. Il n'en fallut pas davantage : je savais désormais que je pouvais enfin la retrouver. Et l'acquérir. Pour l'écouter.
Mais cette chanson a aussi pour particularité de représenter un autre film, que je n'ai pas vu à l'heure actuelle. Midnight Cowboy, de John Schlesinger.
La version enregistrée pour coller au générique y est légèrement différente (notamment la fin), mais est tout aussi prenante. C'est celle que je vous offre ce matin.
Enjoy !