Les barons
Un film de Nabil Ben Yadir
Le film
4 out of 5 stars
Les bonus
2 out of 5 stars
C'est un film sur la glande, l'amitié et la tolérance. C'est un film original et magnifique qui parle d'un quartier en Belgique, qui pourrait être celui d'une ville française . Un film sur la banlieue , qui en pensant ses plaies , jamais ne dramatise. D'ailleurs c'est une grande comédie ,autour d'une philosophie particulière de la vie .Hassan, Mounir et Aziz en sont les rois . Mais eux, ils s'appellent , les barons ..Leur devise : Glander plus pour vivre plus, ce qui leur réussit très bien , jusqu’au jour où Hassan décide de mettre en pratique ses talents de comédiens. Hassan va-t-il trahir ?
Pour son premier long métrage Nabil Ben Yadir.réalise quasiment un sans faute, indiquant sans prétention les bons repères d'un cinéma distrayant et efficace . Au début on s'y complait , tant le quotidien paraît être , d'une évidente facilité, un bonheur tranquille ,sans souçi ni querelle , et puis imperceptiblement le ton vire au désenchantement et s'interroge sur l'amour, le travail, la famille, le racisme … sans jamais en faire des tonnes.
A huit , ils se paient une Mercedes. Mais comment faire avec une semaine à sept jours ?
L'histoire de ces copains est solide, car d'une façon ou d'une autre on l'a tous connu un jour ou l'autre ; elle est bien écrite et interprétée au cordeau par une troupe de comédiens belges qui dans l'humour et la dérision s'en donnent à coeur joie .
Avec en tête de distribution Nader Boussandel (Hassan) sur qui le récit se focalise en nous présentant un gamin tiraillé entre le respect et la crainte paternelle et l'envie de croquer à pleine dents ce que lui offre chaque matin pas forcément blême. Il va parfois là où ne l'attend pas , hésitant, maladroit , surtout question coeur , où le prévisible de l'histoire ne tient pas forcément à une drague effrénée.
Ca peut sembler convenu, mais Nabil Ben Yadir a toujours l'ultime pirouette pour nous désarçonner . Et des idées de mise en scène qui sans révolutionner le genre , l'aère et lui donne une personnalité sans partage. .Complétez avec des dialogues et des répliques bien foutus, et voici nos barons devenus rois dans cette galerie de personnages qui très rapidement deviennent des copains : Mounir, qui mordicus tient à sa règle de glande, (Mourade Zeguendi ), Franck (Julien Courbey ) qui s'accroche à la bande pour devenir à son tour un baron ou bien encore le personnage peut-être le plus stéréotypé du film , Malika , devenue une vedette de la télévision ( Amelle Chahbi ).
Pour l'anecdote , on ne manquera pas dans un second rôle Edouard Baer , en patron de cabaret . 20 places , pas plus , et un regard sur le monde artistique qui ne manque pas de piquant. Il se fout de la gueule de qui ?
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COMPLÉMENTS
Il est dommage que pour un tel film, les coulisses ne nous soient pas grandes ouvertes .
- · Bêtisier (4’) : effectivement, mais ça ne va pas bien loin
- · Edouard Baer « La merde c’est de la poésie » (2’) : idem
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