Arkhangelsk nous permet de suivre le deuxième volet des aventures de Giuliano Nero, ancien policier de Brescia reconverti en détective privé.
Découvert par hasard chez mon libraire, le premier opus m'avait laissé une agréable impression de polar bien ficelé. Cette suite m'a donné plus de mal. L'histoire par elle même ne démérite pas
vraiment. Le scénariste entreprend de nous livrer les motivations des crimes perpétrés par le criminel Ivan Vanenko lors de La Cinquième Victime. Néanmoins, les deux-tiers de l'album se
résument en une chasse à l'homme assez classique entre Nero et Vanenko qui ne suscite guère l’enthousiasme. C'était sans compter sur les talents de scénariste d'Alex Crippa car un rebondissement
inattendu (dont je ne vous dirai rien) relance l'intérêt pour cette histoire de serial killer. La pirouette scénaristique sauve à mes yeux cette bande dessinée du "aussitôt lue, aussitôt
oubliée".
Coté dessins, rien à redire. Le travail graphique du talentueux auteur italien Andrea Mutti est vraiment très bon. Les atmosphères plus que pesantes, voire sordides par moment, sont bien rendues.
Les personnages ainsi que les décors bénéficient d'un traitement très détaillé, rehaussé si besoin était par la mise en couleur parfaitement maîtrisée d'Angelo Bussachini.
A lire pour son final étonnant et l'éclairage donné aux zones d'ombre du tome 1.