Cela faisait 4 mois que j’avais booké mon mercredi 28 juillet : Babyshambles et Phoenix étaient présents le même soir aux Voix du Gaou, festival près de Toulon. Évidemment, j’ai aussi pris une petite semaine de vacances pour profiter du soleil de la côte d’azur ! Deux autres groupes complétaient l’affiche : Skip the use et Metronomy.
Alors déjà le cadre… Le festival a lieu sur l’île du Gaou. A la sortie du village de Six Fours, il faut emprunter un pont en bois et hop nous voilà sur un bout de terre entouré par la mer. A 18h, le vent soufflait un peu mais le soleil continuait de réchauffer l’endroit.
Skip the use
19h30 début des festivités.
Alors Skip the use je ne connaissais pas. Si on se fient à leur Myspace, leur groupe est un savant mélange d’électronique, post-punk et rock. Ce n’est pas trop ma came, mais il faut dire que le chanteur à un pêche comme j’ai rarement vu. Monté sur ressort il a su chauffer le public alors qu’il n’était pas 20h.
Photo : http://www.myspace.com/micksupertramp
Metronomy
J’ai mis un peu de temps à réaliser qu’en face de moi il y’avait le groupe chéri de Karl Lagerfeld, auteur du titre buzz A thing for me en 2009. Je ne me souvenais pas d’un bassiste black et encore moins d’une nana à la batterie, mais plutôt de trois mecs. Le groupe a dû subir quelques changements depuis…
Alors que Skip the use avait chauffé l’île, Metronomy l’a un peu refroidie. C’est un style particulier, ils sont dans leur monde. Habillé comme des marins, gros pendentif illuminé autour du cou, le groupe a une stature très rigide. Les claviers sont archi-présents (trop ?) mais permettent quelques beaux moments où le public décollerait presque du sol.
21h30.
Babyshambles ?
Phoenix ?
Qui va entrer le premier ?
Qui va avoir l’honneur de clôturer la soirée ?
Babyshambles
Et c’est donc Peter Doherty et ses 3 musiciens qui entrent en scène. Aussitôt arrivé, Peter envoie son chapeau orné d’une plume, dans le public, et démarre par la première chanson. Honte à moi, je ne saurais vous dire le tracklisting complet. Pour ceux qui connaissent bien l’album Shooter’s Nation, quasiment tous les tubes y sont passés : Carry up on the morning, You talk, French dog blue, et même I wish sorti sur le Live Oh what a lovely tour de 2008.
Photo JB Fontana
Un concert de Peter Doherty (quand il vient) ca reste de l’imprévu :
- il se lance dans le public, mais personne le rattrape… Sonné, il a dû s’asseoir (et boire) quelques minutes pour récupérer.
- deux danseuses vêtues d’un tutu et arborant l’Union Jack s’essaient à quelques pas de danse classique, en vain.
- Après le chapeau, c’est l’harmonica qui a été jeté dans le public. Malheur à celui qui l’a reçu en pleine tête.
Au final, un concert que j’ai beaucoup aimé et qui m’a replongé dans les albums garage rock de Peter Doherty, alors que dernièrement j’avais été séduit par son joli album solo Grace/Wasteland.
Juste en dessous 2 vidéos Youtube de pas super qualité vous vous en doutez.
Phoenix
C’est donc Phoenix qui clôture la soirée. Et à en entendre les cris et applaudissements, c’est aussi le groupe le plus attendu. J’ai beaucoup aimé leur dernier album Wolfang Amadeux Phoenix qui est une machine à tube, même si ils se ressemblent un peu tous.
Phoenix entre en scène et commence d’attaque avec (le tube) Lisztomania que le public chante presque plus fort que le groupe. Les chansons s’enchainent sans coupure. Les lumières s’accordent parfaitement aux sons synthétiques du groupe. L’apothéose est atteint avec le titre Love like a sunset, morceau instrumental de près de 6 minutes. Le groupe Versaillais n’hésites pas à reprendre quelques chansons de leur album United. Ne connaissant pas trop leurs précédents titres, j’ai surtout retenu le final avec l’explosif If I Ever Feel Better.
Photo JB Fontana
On pourrait peut-être reprocher au groupe d’être trop carré. Rien ne dépasse, tout semble trop parfait. Cela détonne avec Babyshambles où une mise en scène plus brouillon, m’avait convaincu.