Cette semaine c’est très simple, je n’ai regardé qu’un seul programme, une sorte de feuilleton en six épisodes, diffusé sur France2 et France3 en alternance, les Championnats d’Europe d’Athlétisme qui se déroulaient à Barcelone. Bien m’en a pris car ce fut une explosion de talents propulsés aux premiers plans dans le camp Français. Des Français dans presque toutes les finales, parfois à plusieurs dans la même épreuve, des médailles d’or plein notre escarcelle, on croyait rêver. Je ne vais pas dresser le palmarès final, l’Equipe le fera pour moi, je ne retiendrai que deux noms, tout à fait subjectivement, Christophe Lemaitre et Myriam Soumaré.
Deux grands moments d’émotion aussi intense que brève, deux champions d’Europe très jeunes et atypiques, lui plutôt maigrichon et blanc quand on s’est habitué à voir à une certaine époque proche encore des blacks aux gros muscles ronds, elle pétulante et souriante à la joie communicative. Les Dieux du stade ont mis un terme à nos souffrances de juin en Afrique du Sud, ils ont estimé que nous avions assez payé et qu’il était temps de nous donner un petit coup de pouce sans tarder. Aussitôt dit, aussitôt fait, un bon Tour de France des Français, nos jeunes footeux qui s’imposent contre l’Espagne et cette apothéose de Barcelone, le moral des sportifs Français, de terrain ou de salon est au beau fixe.