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Enfer et servitude
Oppression constante
Rien ne vient sinon œuvrer
Sans relâche et sans plainte
Ne rien laisser paraître du mal vivre
Se méfier de tout engagement
Sous peine de double condamnation
*
Vie de trépas
Seul soupir suspendu
Aux lèvres de vaine retraite
Faux espoirs déclinés
En ondes maléfiques
*
Rien ne vient désormais que nous n’apprenions à prendre
Ceux-là sont insulte à nos dignités perdues
Qui arborent avec suffisance
Fortunes mal acquise
Magots d’argent sale
*
Vil espace qui nie toute liberté
Nous invite en silencieuse soumission
La mèche est posée
L’explosion latente
*
Pas d’autre issue que celle creusée à mains nues
Aux murs qui nous enferment
Nous privent de tout espoir de survie
*
Les fossoyeurs pérorent en vains écrans
Ils s’amusent et tentent le divertissement
Ce ne sont que larmes qui s’écoulent
Aux yeux désormais fermés sous le fouet des souffrances
*
Assis au bord du vide
Tu contemples tes pieds
Il te reste si peu
Avant la chute
Et l’oubli
*
L’appel du gouffre
Serait-il plus fort
Que celui de l’amour
Il ne reste que l’ultime instinct
Pour ne pas sombrer
.
Manosque, 19 juin 2010
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