"Personne n'aurait pu deviner que
Paulina Paine était sourde. Mais elle déchiffrait parfaitement le
mouvement des lèvres. Les deux hommes qui se retrouvèrent non loin
d'elle, lors d'un vernissage, ne se rendirent compte que trop tard
qu'elle avait saisi toute leur conversation. Paulina en fut tellement
ébranlée qu'elle décida de rendre visite à Miss Silver, l'ancienne
gouvernante devenue détective qui, tout en tricotant, parvenait à
dénouer les énigmes les plus difficiles. Ce fut la dernière démarche de
Paulina Paine..."
De tous les polars écrits par cette délicieuse auteure anglaise que j'ai lus jusqu'ici (7, et il y en a plein d'autres), en voici un parfaitement passionnant : on y retrouve l'atmosphère qu'une riche maison avec grand parc, frondaisons, pavillons et volées d'escaliers, un homme de décision, richissime lui aussi, et son héritière impatiente et dénuée de tout sens moral - on se croirait chez les Bettencourt - un vol de collier masquant un puis deux meurtres. Une kyrielle d'invités qui tous pourraient avoir un mobile....
Sans le secours de la technique, mais grâce à une écoute attentive et une déduction sans faille, avec une prise de risque calculée, Maud Silver équipée son inséparable tricot va résoudre l'énigme et confondre les méchants.
Les lèvres qui voient, 10/18, collection Grands détectives, traduit de l'anglais par Patrick Berthon - 272 p. 7€