Non, cette fois, promis, je ne vous parlerai pas du type qui m'a abordée en me comparant à Missiouniverse ou celui qui m'a demandé si des fois j'écrivais pas des bouquins. Je sais bien que ça vous énerve.
Et surtout, avant de commencer, je tiens à préciser un truc d’entrée de jeu : la 400 m’a obligée à écrire ce billet.
Moi, j’étais contre, ça va casser mon image de blonde fatale. Mais comme je suis bête et disciplinée, j’obéis quand même (sinon après la400 m’oblige à boire ses margarita, et après je suis toute saoule en plein milieu de l’après-midi alors que l’alcool, j’aime pas ça)
Il y a un certain temps, genre quatre ou cinq ans, il y avait un brave garçon qui me courait après.
Ce sont des choses qui arrivent.
Sauf que j’étais pas trop intéressée parce qu’il était pauvre moche et cracra ne me plaisait pas.
Pour autant, le brave garçon insistait.
Il travaillait dans un magasin de bricolage et un jour, sans doute pendant ma crémaillère où il était invité parce que copains de copains, on avait dû avoir une passionnante discussion sur l’enlevage du bidet dans ma salle de bain alors que, selon lui, le bidet, tu vois, ça revenait grave à la mode.
Ouais, dans une salle de bain de 45m² ça ne me dérange pas mais, dans ma micro-salle de bain, c’est tout de suite plus compliqué, tu vois…
Bref.
Quelques jours plus tard, alors que je suis devant mon écran de pécé au boulot – chez les gros rats d’affaire à l’époque – que vois-je tomber sur ma boite outlook ?
Un mail de Brave Garçon.
Qui me remercie pour la soirée et que j’étais toute mimi tout ça.
Alors je le remercie de me remercier mais merci quand même.
A nouveau une discussion passionnante.
Et là, l’improbable, l’impensable se produit :
Il me répond. (jusqu’ici, tout va bien) pour me dire « tu sais, j’ai deux invitations pour le salon de la salle de bain, si tu veux on pourrait y aller ensemble ? »
Anéantie, je suis.
Au bord de l’explosion de rire.
Terrassée par l’originalité de la demande, même.
Nan parce qu’il y a des mecs – j’ai les noms – qui vous invitent à dîner au Georges pour vous mettre dans leur lit, d’autres qui proposent une balade en scooter (tout ça pour vous péter le genou une fois l’affaire conclue, Scootman, si tu me lis, je te fais des bises) certains même qui vous font des cadeaux ou vous invitent chez eux.
Avouez quand même que tout ceci manque cruellement de relief.
Alors qu’une invitation au salon de la salle de bain pour regarder les bidets, tout de suite, ça vous confère un genre de prestige vachement haut de gamme.
J’ai été bête, j’ai refusé. Trop de pression, je savais pas comment m’habiller pour ce grand évènement, je ne me sentais pas à la hauteur.