Exclu de l'armée

Publié le 01 août 2010 par D.ieu Nous Aime...
Aux États-Unis, malgré la promesse présidentielle, la doctrine ''Don't ask, Don't tell'' continue à être appliquée, cette fois contre un vétéran de la guerre d'Irak, le lieutenant Dan Choi.
A plusieurs reprises, le Président Barack Obama avait réaffirmé devant les militants LGBT son souhait que les homosexuels dans l'armée n'en soient plus exclus du seul fait de la connaissance de leur orientation sexuelle.
Malgré ces déclarations comme l'adoption à la Chambre des représentants de l'abrogation de la doctrine Don't ask, Don't tell, un soldat homosexuel, le lieutenant Dan Choi, vient d'être démobilisé.
Le lieutenant Dan Choi a réagi à l'annonce de son renvoi des forces armées américaines en déclarant dans un communiqué "Cette nouvelle est à la fois révoltante et douloureuse. Mais je me considère encore en service. Rester silencieux, alors que les membres de notre communauté son licenciés ou punis pour être ce qu'ils sont, serait ne pas défendre ce qui salit l'honneur de notre uniforme et est une insulte envers ce que représente l'Amérique".
Diplômé de la prestigieuse académie de West Point, Dan Choi a servi en Irak à deux reprises et malgré ses précieuses compétences, il parle en effet l'arabe et le coréen, il s'est vu notifié le 22 juillet 2010, son renvoi du bataillon de commande de la Garde nationale américaine pour avoir révélé son homosexualité.
En 2009, le lieutenant Dan Choi avait publiquement témoigné à la télévision de sa condition de militaire homosexuel.
Don't ask, Don't tell, ''Ne demandez pas, n'en parlez-pas'' est la doctrine en vigueur au sein des forces armées américaines depuis 1993.
Issu d'un compromis de l'administration Clinton avec les conservateurs, l'application de cette doctrine aurait conduit à la démobilisation de 13 000 soldats du seul fait que leur homosexualité ait été découverte selon le Service members Legal Defence Fund, le Réseau de défense juridique des militaires, association de militaires homosexuels.
Aujourd'hui, 65 000 militaires homosexuels américains seraient concernés par cette doctrine.
En mars 2010, le lieutenant Dan Choi, accompagné d'un autre militaire gay, le capitaine Jim Pietrangelo, s'étaient enchaînés, tous deux en uniforme, aux grilles de la Maison Blanche pour protester contre Don't ask, Don't Tell.
Au moment de cet acte de protestation, Jim Pietrangelo avait déjà été exclu de l'armée pour avoir révélé son homosexualité.
Ils avaient été tous les deux arrêtés.
Barack Obama avait pourtant déclaré à la communauté LGBT ''Je vais mettre fin à Don't ask, Don't tell, c'est mon engagement envers vous'', et expliquait ''Nous ne devrions pas punir des Américains patriotes qui se sont portés volontaires pour servir ce pays. Nous devrions louer leur volonté de montrer tant de courage et de désintéressement au nom de leurs concitoyens, spécialement quand ils combattent dans deux guerres''.
Il poursuivait en disant que si une proposition de loi visant à imposer une politique de ''non-discrimination sur l'orientation sexuelle dans l'armée'' a été déposée au Sénat, le texte n'a pas encore été adopté et les haut-gradés sont réticents à une telle adoption.
A l'inverse, un texte similaire a été adopté à la Chambre des représentants en mai 2010.
Barack Obama avait alors affirmé ''Je continuerai à me battre jusqu'à ce que cette loi soit sur mon bureau et que je la signe''.
Plusieurs pays ont explicitement indiqué que l'homosexualité n'était pas une cause d'exclusion au sein de leurs forces armées.
C'est le cas notamment d'Israël, du Canada, de l'Australie, de l'Afrique du Sud, de l'Uruguay ou de la Grande Bretagne.
Cette dernière se distingue même, l'armée de sa royale majesté s'associant notamment aux évènements LGBT ou publiant dans la presse LGBT des campagnes de recrutement.
Seigneur, à quand les mêmes droits pour tous?