Une bien belle messe de Baptème à FATIMA ! Avec le père Yves Gillot

Un Grand Merci à la très accueillante communauté de FATIMA pour cette messe de ce dimanche du premier août 2010.

Un Grand Merci au Père Gillot d’avoir surmonté son handicap d’un pied dans le plâtre pour descendre de sa retraite et offrir à un jeune enfant une messe de baptême tout simplement belle.

Le Père Gillot nous manque et ses homélies laissent un silence étrange dans le cercle de ses fidèles. Et ce dimanche matin le silence s’est rompu pour entendre la parole de Dieu par la bouche même de notre curé meurtri dans sa chair.

Comme ils étaient beaux ces chants et comme ils étaient merveilleux ces petits gestes d’amitié de tous et de chacun envers la famille du baptisé.

Je me retrouve soudain au Sénégal à Dakar dans la famille d’un étudiant de l’Université curieux de savoir d’où je venais… Assis, à même le sol, autour d’un vaste récipient qui contient un plat comportant du riz et du poulet… tout le monde mange avec les doigts qui plongent dans le même plat… l’émotion vient du fait que sous ma main arrivent comme par magie les morceaux les plus succulents… Geste si tendre et affectueux de cet hôte mon voisin qui me manifeste ainsi un vrai salut de bienvenue… Ce dimanche une main sur mon épaule et une paroissienne tout sourire m’invite à prendre son missel pour mieux suivre les chants… et elle me fait comprendre qu’elle pourra, elle, suivre dans le missel de sa voisine. Le même geste à des années de distance et la même émotion.

Les quelques enfants présents sont turbulents mais ne troublent pas l’ambiance de la messe qui se déroule avec la ferveur qui accompagne toutes les cérémonies du Révérend Père Gillot.

1ère lecture : Qo 1,2 ; 2,21-232 Vanité des vanités, disait l'Ecclésiaste.
Vanité des vanités, tout est vanité !
21 Un homme s'est donné de la peine ;
il était avisé, il s'y connaissait, il a réussi.
Et voilà qu'il doit laisser son bien
à quelqu'un qui ne s'est donné aucune peine.
Cela aussi est vanité, c'est un scandale.
En effet, que reste-t-il à l'homme
de toute la peine et de tous les calculs
pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?
23 Tous les jours sont autant de souffrances,
ses occupations sont autant de tourments :
même la nuit, son cœur n'a pas de repos.
Cela encore est vanité.

La prière universelle fait aussi la part belle au futur Baptisé.

Evangile : Lc 12/13-2113 Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » 14 Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » 15 Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
16 Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. 17 Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte.' 18 Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. 19 Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence.' 20 Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?' 21 Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »C’est ensuite la pieuse et riche homélie du Père Gillot qui reprend et illustre pour nous le thème de la première lecture extraite du livre de Qohélet qui souligne si bien l’incertitude des moments heureux. La fameuse formule : « Vanité des vanités, tout est vanité ! » nous est alors enseignée dans le sens de « Tout est vain », sauf la foi en Christ.Et le Père Gillot insiste pour montrer que les biens acquis par le propriétaire ne sont pas décrits négativement. Ce qui est en cause, c’est le rapport aux richesses dévoilé par la réflexion intérieure du propriétaire. Le péché n’est pas dans la culture des champs mais dans l’homme.

Alors s’enchainent les gestes du Baptême, gestes si simples si habituels, si connus… et nous renouvelons à cette occasion notre propre engagement repris collectivement avec foi et conviction en nous souvenant de ces mots de Jean-Paul II, prononcés le 23 août 1997, Longchamp

Il est un bain qui lave et qui régénère.
Il est une onction, qui nous conforme au Christ, Prêtre, Prophète et Roi.
Il est une illumination qui éclaire notre route et lui donne tout son sens.
Il est un vêtement de force et de perfection (…) Le Baptême est le signe que Dieu nous a rejoints sur notre route, qu’il embellit notre existence et qu’il transforme notre histoire en une histoire sainte.
Vous avez été appelés, choisis par le Christ pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, vous êtes confirmés dans votre vocation baptismale et habités par l’Esprit Saint, pour annoncer l’Evangile par toute votre vie . »Le nouveau Baptisé est présenté à la foule des fidèles, témoins privilégiés.

La communion se déroule avec un joli chant d’accompagnement, la bénédiction est reçue avec ferveur, la messe est dite et c’est le délicieux moment du dialogue amical avec la sympathique communauté de Fatima. Le Baptisé ne se souvient déjà de rien, même pas des cris poussés sous la petite onction imposée par la tradition catholique… L’eau mais aussi la lumière, le signe de la croix, l’onction de l’huile sainte, le vêtement blanc pour entrer dans l’église et dans la communauté chrétienne… oui ! le baptisé est reparti dans les jeux de son âge… Plus tard les témoins de son baptême et principalement son parrain et sa marraine sauront lui rappeler qu’un jour à FATIMA petite église au fond d’un vallon des Grands-Fonds du Moule, il reçu le sacrement du Baptême au cours d’une bien belle messe.