Tiens, me revoilà.
Ben oui, on dirait bien que je suis de retour, hein...
C'est pas que j'étais partie en vacances... Forcément, tu me connais, bête de travail que je suis, je n'ai absolument pas besoin de repos. Evidemment. Puisque je suis Superwoman. En mieux. Bien sûr.
CQFD.
C'est pas non plus que j'ai été prise ces derniers temps dans une mafieuse altercation, et descendue à tir d'arme de guerre dans les violences que connais actuellement notre dangereuse belle ville de Grenoble...
Nooon, Rassure-toi, tu vas encore avoir droit à mon immense talent culinaire et à mon irrésistible minois sur la toile (toujours arrosés délicatement de ma modestie légendaire que tu commences à bien connaître...)
Bref.
Parlons peu, parlons bien.
Enfin, essayons, car je reste une pipelette fille malgré tout.
Donc, disais-je, j'ai été fort occupée ces derniers temps par quelques évènements formidablement excitants et merveilleusement émouvants (de joie ou de résignation, on ne le sait pas encore).
Et oui, je t'en avais parlé il y a quelques semaines de cela, et hop, voilou:
Ils ont la corde au cou!
Tadaaaa!!!!
Car laissez-moi vous annoncer que, ça y est, c'est fait!
Ils y sont, ils l'ont fait, ils ont osé...
(deux points ouvez les guillemets):
Ma copine Stef et son chéri Stéphane se sont dit oui! (et on les a bien tous entendus, pas de doute là-dessus)
En témoin (extraordinaire) et amie (fantastique) que je suis, j'ai donc sauté sur l'occasion pour tenter l'exploit impossible, l'épreuve ultime, le grand saut culinaire sans élastique, sans filet et sans truquage...
J'ai nommé la (si prisée) Pyramide de Macarons!!!
(avec un grand P)
(et, tiens, oui, avec un grand M aussi)...
Alors là, je ne te raconte pas...
Enfin si. Je veux dire, c'était assez mémorable finalement.
Parce que tu me connais, j'aime bien en faire vingt fois trop (au moins) pour me faire mousser faire plaisir aux gens que j'aime...
Du coup, on met les petits plats dans les grands, les casseroles sur le feu et le Kenwood chef en position 3. Et on fait six couleurs de coques différentes pour différencier les 6 parfums de ganaches que la-dite mariée Stef avait choisi trois mois plus tôt...
Et laisse-moi te dire que c'est du boulot, hein...
Parce que bon, en une semaine, jongler entre les horaires de travail qui -comme par hasard- te font sortir encore plus tard que d'habitude (résultats attendus pour avant-hier obligent...), le ménage de l'appart de 10 000 m2 (avec le chat qui perd tous ses poils (le vilain) compte tenue de la chaleur étouffante ambiante), les copines (adorées) qui râlent parce que vous n'avez plus le temps d'écouter leurs petits soucis quotidien au téléphone (4H30 de communication à chaque fois - merci les forfaits illimités), ben...
Il te reste genre 15 minutes par jour pour macaronner. Tout au plus.
Et Superwoman oui, peut-être bien, mais pas encore Marraine-la-fée qui te concocte un gâteau pour la Belle au Bois Dormant en trois minutes et des poussières (d'étoiles).
Il me fallait donc une solution alternative.
Et infaillible.
Qui se résume en trois lettres.
R.T.T
(moyennant un sprint professionnel mémorable).
Je te pose donc le contexte.
Une fille, deux RTT, trois possibilités une pyramide à monter.
J'attaque donc gaiement, le jeudi après-midi, les coques de mes macarons-jolis.
J'avais bien tout mis de côté des blancs d'oeufs au frigo depuis trois jours, pour qu'ils soient vieux à point pour le jour J (comme Jeudi, ça tombe bien, dis!)
Le sucre glace? OK. Le sucre semoule? OK. La poudre d'amandes? O.... Argggh!!!! Plus que 500g de poudre d'amandes! Bon, tant pis, on fera moitié poudre d'amandes, et les autres macarons à la poudre de noix de coco (qu'on trouve heureusement au fond du placard).
Le robot est prêt, les colorants en pâte de chez Artgato aussi.
Y'a plus qu'à, comme on dit!
Dans un premier temps, je prépare ma meringue française (sans cuisson du sucre) en une seule fois, avec les proportions adaptées pour 500g de poudre d'amandes, pour que ce soit plus pratique.
Dans trois saladiers différents, je prépare mon "tant pour tant"...
...et j'y ajoute mes colorants.
Puis je divise la meringue en trois parts égales, avant de macaronner individuellement dans chacun des saladiers.
Je me retrouve alors avec trois appareils à macarons différents, et je n'ai "plus qu'à" dresser à la poche à douille mes coques...
...sur du papier sulfurisé, pour faire cuire le tout.
Allez hop, encore une petite vidéo, tant qu'on y est! ;-)
Dressage des macarons
Le temps qu'il faut pour dresser toutes les plaques avec les trois appareils étant assez long (genre 45 bonnes minutes), les macarons de la première plaque ont tout le loisir de croûter. Y'a plus qu'à enfourner alors!
Et voilà le travail!!!
Le lendemain, pas le temps de souffler. Y'a quand même 6 ganaches à préparer!
Comme tu as pu le lire (avec passion) dans l'un de mes précédents articles, les ganaches avaient été choisies (avec soin) par les-dits ex-futurs-mariés (compliqué tout ça...).
Bon, tu n'es pas blonde, hein, tu pourras cliquer sur le lien pour retrouver les recettes... (Ah si? T'es blonde?) (Bon, alors tu prends ton mulot et tu cliques là, voilà) (et tu lis l'article) (trop facile)
Les ganaches sont préparées pour la plupart avec une crème au beurre.
Ainsi, comme le beurre se doit d'être en pommade pour être à texture idéale dans les préparations, je vous conseillerais (si vous me le demandiez bien entendu...) de les mettre au frigo et d'attendre éventuellement une ou deux heures avant de garnir vos coques...
...histoire que la texture ne soit pas trop coulante...
...et que la tenue soit parfaite!
La poche à douille, c'est l'idéal pour la garniture. Le seul problème en fait, c'est lorqu'il y a des morceaux dans la ganache (morceaux de noix de coco, ou de cacahuète...). Là, la douille peut se boucher, et vous y allez gaiement de votre cure dent pour tenter d'extirper l'intrus génant qui vous empêche de garnir en paix (saloperie).
Pour tout vous dire, j'ai un peu pété un cable avec ces ganaches là (noix de coco et cacahuète donc, tu suis?), et ai fini de remplir mes macarons à la petite cuillère! La crise!
Bref.
Une fois tout fini, hop, au frais les macarons!
Passons aux choses ludiques... Laissons place à l'artiste qui sommeille en nous, soyons fous et exprimons notre créativité...
Parce qu'il faut la monter, maintenant, la pyramide!
Vu le support que j'ai acheté à cette occasion, une "glace royale" s'imposait.
Meuh non une glace royale, c'est pas trois boules-vanille pour la Reine d'Angleterre. Pffff...
(blonde, va)
C'est un mélange de blancs d'oeufs, de sucre glace et de jus de citron (très peu), qui a tout d'abord une texture pâteuse et collante, et qui durcit en séchant. pour info, tous les petits personnages en sucre solide que l'on trouve parfois sur les gâteaux sont faits de glace royale (passionnant non?) (si.)
Alors j'avoue qu'au début, j'avais le trac. Je pensais franchement que ça allait être galère d'assembler tout ça et que ça se décollerait.
Mais c'était sans compter sur la météo capricieuse... Qui pour une fois m'arrangeait bien! Car le mariage était au mois de juin, et comme tu as pu le constater, niveau températures ambiantes, on était plus près d'un automne frisquet que d'un été bien sympa...
Du coup, la glace royale a été un vrai bonheur a utiliser, aucun problème, tenue impeccable!
Pas de suicide de macarons sur mon beau parquet ciré, et tout a durçi en deux-trois heures! Merveilleux!
Bon.
Je te dis ça parce que j'ai expérimenté à nouveau il y a deux semaines (alors que l'été avait pointé le bout de son nez caniculaire). Pour un baptême en rose et bleu...
(au final, c'était pas mal quand même...)
Glace royale mollassonne malgré tous mes efforts pour la motiver (allez, allez!), presque qu'on aurait dit un joueur de l'équipe de France devant un but adverse. Non mais tu rends compte?
La glace royale ne durcissait pas, les macarons se décollaient, tombaient et se cassaient (les coquinous), on aurait dit Cédric Carrasso à un entraînement de l'équipe de France (toujours elle)!!!
J'ai dû la monter tant bien que mal dans le frigo, pour qu'elle soit au frais et tienne un peu mieux!
(meuh non (bis), je n'ai pas joué à la contorsionniste Russe en mal de températures négatives... J'ai laissé la porte du frigo ouverte et ai monté in-situ la pyramide... Au grand dam des autres produits frais qui sont passés à la poubelle (forcément)...
Mais ne nous égarons pas.
Et soyons réalistes.
La pyramide était juste un chef d'oeuvre d'art gourmando-coloro-dantesque.
En toute modestie.
(tu me connais)
Et les mariés étaient ravis!
D'ailleurs...
Heureusement que la pyramide de macarons était là...
(car je te passe les détails sur la pièce montée du traiteur "le Chardon Bleu" de Grenoble, payée une fortune (soit-disant réputation oblige) et qui n'a pas tenu debout plus d'une heure après son arrivée au restaurant...
Le joli carrosse de contes de fée est devenue un gros tas de choux informe...
...que le restaurateur a dû servir à l'assiette tellement c'était une catastrophe!)
(et même pas de geste commercial au final. Ou comment gâcher le plus beau jour de la vie d'un jeune couple (enfin, jeune, jeune, on dira rien mais bon...) à cause d'un je-m'en-foutisme des clients, qui de toute façon viendront toujours tant la réputation est surfaite et le style pompeux)
(les pièces montées de la pâtisserie de la place Victor Hugo de Grenoble, commandées pour les baptêmes, étaient finalement encore plus jolies, carrément moins chères, les choux meilleurs, et elles ont tenu debout tout l'après-midi d'un dimanche où les températures dépassaient les 30°C, sans même être mises au frigo!)
(à bon entendeur...)
Quoi qu'il en soit, pour en revenir au mariage: on a rattrapé la catastrophe en présentant à la place du carrosse effondré la pyramide, pour les photos... Un grand moment de modestie pour moi-même, tu t'en doutes bien... ;-)
Y z'étaient pas beaux? Hein? Hein?
(oui, les mariés aussi, mais bon)
Au final, il y a même un couple qui est allé voir Stef en lui demandant où elle avait commandé ses macarons... Et en lui expliquant qu'ils adoraient ça et que ceux-ci étaient bien meilleurs que ceux qu'ils ont l'habitude d'acheter dans leur pâtisserie habituelle (pourtant bien réputée pour ses macarons, justement)!
La classe internationale, quoi.
(Je sens que je vais être de plus en plus modeste, moi)
Ah, tiens, je te mets celle du baptême aussi, tant qu'à faire!
Alors? Kestenpens?
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble