Loin du règne de toute infamie
L’encre séchée demeure endormie
Epuisée chaque jour, chaque instant
Souffle léger de l’espace et du temps
Cueillant la fleur, blancheur éternelle,
Elle signe son passage sans aucune peur
De tous les secrets profonds de son cœur
Dans cette absolue vérité qui excelle.
Loin du règne de toute absence en ces lieux
Elle enflamme, passionnée, l’être esseulé
D’une lueur d’automne descendue des cieux
Jadis, paradis perdu des âmes oubliées
Rassemblant les plus belles étoiles
Esquisse suspendue des toiles
De ce décor que brisent des soupirs
Elle aime entendre un doux sourire
Loin des rêves froids et obscurs
La douceur devient ombre de soie
Colorant d’un ocre jaune les parois
Révélant les écrits les plus purs
Parchemin coloré de nos vies
Parchemin, gardien de nos écrits.
AURORE