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Soyons le Changement que nous voulons voir dans le Monde

Publié le 31 juillet 2010 par Hugues-André Serres

Soyons le Changement que nous voulons voir dans le Monde :-)

Ps – En faisant des recherches pour une suite logique des quelques billets précédents ( 0102030405 ) je suis tombé par hasard sur cet EXCELLENT article de Tristan Lecomte que je vous fais suivre ici

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La réponse n’est pas a l’extérieur, dans le politique ou le marché, les grosses multinationales ou les petites ONG, la réponse est avant tout dans la non-dualité de notre propre conscience. « Soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde« … Cette citation de Gandhi est très souvent reprise pour nous encourager à nous engager dans un changement de Société, mais on s’attarde très peu sur son sens profond. Elle sous-tend le principe de non-violence pour changer le Monde, prôné par Gandhi ou Martin Luther King. La non-violence représente un axe d’action collectif privilégié pour accélérer le changement vers un Monde plus durable et plus juste.

Mais ceux qui l’incarnent rappellent que la non-violence suppose avant tout un changement intérieur. Cette non-violence implique une vision non duale. Le conflit ou problème qui existe devant nous est aussi et avant tout présent à l’intérieur de chacun de nous. « Nous sommes le Monde« , dit Jiddu Krishnamurti dans le même sens. Il n y a pas l’autre, l’ennemi, le faux, le mal et moi, le vrai et le bon. Il y a avant tout des personnes qui souffrent d’un conflit intérieur et dont la manifestation est extérieure. Il faut prendre conscience de ces éléments si l’on veut arriver a lutter efficacement en suivant les principes de  la non-violence. Accepter ses propres limites et contradictions, ses peurs et les voir chez l’autre, sentir sa propre souffrance et ses faiblesses chez soi comme chez l’autre et vouloir les réconcilier pour les dépasser. Comprendre l’utilité de ces contradictions, leur complémentarité, leur nécessité pour appeler à l’action et à la réalisation d’un idéal supérieur, tout comme la plante se nourrit du compost.

Une fois ces limites clairement appréhendées, prendre conscience que l’amour est toujours là et possible, « avec l’ennemi », et que la violence et le conflit n’amènent jamais rien de bon. Sentir de l’amour pour l’autre, ressentir de la compassion pour sa douleur, vouloir l’apaiser, le soigner, le guérir, tout comme soi-même. Réaliser que cette souffrance est tout autant présente en chacun de nous et l’accepter ainsi, la regarder en face et utiliser cette énergie pour se dépasser et agir dans une nouvelle dynamique.

Une dynamique qui réunit, cherche la complémentarité, l’unité, et dépasse toute stigmatisation du bien et du mal, du coupable et du juge. Une recherche de fusion qui dépasse les clivages et toute dualité pour accéder a une nouvelle réalité, plus fluide et plus harmonieuse.

Ainsi, une  critique vindicative n’est que l’expression de ses propres contradictions, de ses peurs et de son sentiment d’impuissance. Le Monde n’est injuste que parce que nous sommes tous, individuellement et collectivement, injustes. On s’offusque de la pauvreté qui n’est pourtant que l’évidente expression de notre égoïsme a tous. Entrer dans le débat du plus ou moins juste, en dénonçant comme responsable tel acteur économique ou organisation n’a pas de sens, sinon de pointer nos propres incohérences et nous y enfoncer tous au lieu de tenter de nous élever ensemble.

Nous sommes tous responsables de tout et la source  même du chaos de notre société est en chacun de nous. On s’entend trop souvent dire « ils », « les autres », « ceux qui », mais nous faisons tous partie de « ces gens » d’une manière ou d’une autre, pour une raison ou une autre.  Si nous ne commençons pas par en prendre conscience, l’accepter puis tenter d’utiliser ces forces négatives et ces incohérences qui nous tiraillent pour tenter de nous élever à un niveau de conscience supérieur, d’acceptation et de dépassement de notre condition humaine, nous n’arriverons jamais a résoudre les problèmes de développement de notre planète. Il n y a rien de dramatique non plus dans la reconnaissance de ses propres faiblesses et conflits intérieurs, on peut y déceler surtout l’espoir de changement. Ayons l’humilité de reconnaitre notre propre responsabilité dans chaque problème ou conflit. La réponse n’est pas a l’extérieur, dans le politique ou le marché, les grosses multinationales ou les petites ONG, la réponse est avant tout dans la non-dualité de notre propre conscience, condition d’un vrai changement de vision et de comportement.

Ne plus juger mais agir, ne pas condamner l’autre mais reconnaitre et accepter d’abord ses propres limitesChercher systématiquement la complémentarité et encourager le changement, même si au départ ce mouvement est un geste infime au regard des enjeux. Bannir de nos pensées la suspicion, c’est s’accorder plus de liberté et donner plus de chance au changement collectif. C’est se faire confiance collectivement, croire vraiment au changement et l’encourager chez soi et chez les autres.

Il ne s’agit pas de perdre tout esprit critique et devoir de révolte face à l’inacceptable, mais Il faut y déceler les vraies causes du mal et lutter contre ses racines. Elles résident toutes dans la dualité de nos consciences. Les dépasser intérieurement et individuellement  c’est se donner la possibilité de les résoudre à un niveau collectif et supérieur. Le changement radical de notre société, si on le souhaite par la non violence, devra nécessairement passer par cette mutation intérieure et individuelle. ( Sources de cet articleVoir le Blog De Tristan Lecomte

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