Prison d'avril,
Le vent froid pour grille
Piège les oiseaux des iles
Trop tôt revenus, malhabiles.
Prison d'avril,
Les hauts murs des villes
Encore affichent le même style
A ces regards baissés, stériles.
Prison d'avril,
L'alcool se refait agile
Et évade vers d'autres périls
Des esprits endormis, dociles.
Prison d'avril,
La mort pour idylle
Et voilà que se défilent
Les derniers espoirs trompeurs, vils.
Prison d'avril,
Le gel encore accroché au fil,
Tel un pendule, balance et oscille
Et rythme mon coeur qui faiblit, vacille…
[ An Braz © www.an-braz.net ]