Magazine Culture

à propos de Personne n'aime les flics

Par Larouge

Dis-moi, ami lecteur est-ce que tu as bien fermé la porte de ton passé? Tu as bien des choses enfouies n'est-ce pas? Inavouables... Mais si... Tu vois très bien ce que je veux dire. Je ne me trompe pas.

Et qu'attends-tu aujourd'hui? Là, dans ta petite vie, entre ton boulot de merde et ton chat.

Je te sens déjà mal à l'aise. Allons, courage et suis-moi.

à propos de Personne n'aime les flics

Attention toutefois. Si tu crois qu'un polar, ce ne sont que des ombres tapies sous un feutre mou, que les femmes fatales portent des bas à couture et un long fume-cigarette, que tous les flics ne sont PAS corrompus, et que les tueurs en série se baladent avec un plan balisé inspiré de la bible et sèment des morceaux de cadavres découpés en esthètes, alors arrête ici cette chronique. Tu n'aimerais pas ce manque crucial de stéréotypes qui ferait vaciller tes repères.

Si, malgré tout, tu me suis, tu ne retrouveras pas l'atmosphère aseptisée (désormais) de Quantico, ni des profilers et encore moins une ville de fer et d'acier aussi lisse qu'un nénuphar posé sur un Star & Stripes pétrifiant d'arrogance. Non.

Tu vas atterrir à Buenos Aires en cette fin d'année 2001 peu avant la fuite en hélicoptère de celui qui avait été élu pour mettre fin à dix ans de corruption. Quand quatre autres "Présidente" se sont succédés en dix jours tandis que la classe moyenne laminée par la crise grondait, empêchée de retirer son argent des banques. Echangeait ses maigres pesos contre des dollars, participait à des pillages fomentés par ceux mêmes qui prétendaient lutter contre l'insécurité, et où les partisans de la dictature pactisaient avec leurs ennemis.

Tu vas rentrer dans le délitement d'un pays qui s'écroule plus qu'il ne s'enfonce quand l'on crée des mises en scène télé d'opération de nettoyage des quartiers tandis que les trafics d'armes se font à quelques mètres dans l'impunité. Que les cadavres pleuvent et se déplacent au gré des avertissements. Ici des grandes compagnies pétrolières au simple portier tout le monde est capable de trahir, de mentir, de jouer double jeu...Y  compris  les protagonistes de cette histoire. Convergence de connivence, à moins que ce ne soit l'inverse.

Un livre comme un Tango. Cette danse d'improvisation où les pas ne sont pas séquencés mais où l'un des deux partenaires guide l'autre dans une marche impromptue. Avec des changements de rythme irréguliers. Tantôt lascifs, tantôt débordants de violence. Où l'on ne sait pas ou l'on va mettre les pieds, ni combien de fois celui qui te guide t'as trahi avant de t'aider.
lire la suite ici
source: www.mediapart.fr/club/edition/quais-du-polar/


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Larouge 253 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines