Quand le luxe rejoint la gourmandise

Publié le 18 décembre 2007 par Julien Bé

C’est fou comme les chocolatiers, patissiers rivalisent d’ingéniosité mais surtout d’ingrédients très très chers pour leurs petites productions de Noël. Je viens de voir les dernières productions Dalloyau, surtout en matière de chocolat et c’est fou les choses qu’ils arrivent à faire. Après, on s’interrogera sur l’utilité de la présentation (vouas savez, le truc qui est tellement beau qu’on ne le mange plus), seulement à ce prix là, c’est surtout ce qu’il se passe en bouche qui compte. Alors bonne idée ou pas, indispensable futilité de Noël, c’est à vous de jugez mais en tout cas ça existe, et il fallait le montrer.

C’est avant tout un homme, Jean-Baptiste Dalloyau qui, en 1802, imagine la première « Maison de gastronomie ». Une formule actuelle, mais audacieuse pour l’époque. Intuitif, l’homme pressent les changements historiques. La fin de la noblesse laisse la part-belle à une bourgeoise émergente, bien décidée à être servie à la hauteur de son rang. C’est cet art-de-vivre, dont Jean-Baptiste va s’emparer… Alors que les restaurants se multiplient dans Paris, il propose une formule « prêt à emporter » … Des plats que les aristocrates se font préparer par leurs cuisiniers. Un vrai coup de génie…

Maintenant, la maison essaye toujours d’appater le chaland en lui proposant des confiseries et patisseries très luxes pour se distinguer, encore et toujours, de la bûche traditionnelle des gens communs. Petite présentation des dernières inventions pour vous trouez le porte-monnaie:

Habit de fêtes or et crème de chocolat fondante, voilà le menu gourmand de cette religieuse de rêve, à partager en six! (49 euros) Ca va, ce n’est pas encore excessif pour 6 mais quand même plus que la bûche aux marrons maison.

Un petit bracelet de chocolat à passer autour du poignet des dames. So chic parce que so original mais… comment on fait s’il fond pour le manger? C’est déjà vraiment moins classe de commencer à se lècher l’avant-bras avant même le dessert! (15 euros)

Noblesse de l’écrin en peau de croco, délicatesse des bonbons aux saveurs de de chocolat et de marron glacé, 655 grammes de finesse à savourer pendant les fêtes. Au prix de 455 euros, je la mange aussi la peau de croco??

Trois oeufs gourmands au couleurs or, argent et cuivre et aux saveurs froie gras, truffe et caviar. 65 euros. Et la petite cuillère en or, elle est fournie? En tout cas, je trouve que la photo est vraiment jolie. Quitte à choisir je crois que je craquerais pour les oeufs.