Gilbert Sibieude (1932-2010)

Publié le 27 juillet 2010 par Leoweb

Le fondateur de notre association nous a quittés après une longue maladie.

Diplômé de HEC, après une carrière dans de grandes entreprises, il a consacré sa retraite à des causes nationales, en s'associant à diverses initiatives. Le hasard d'une lecture lui a fait découvrir l'état réel et les maux dont souffre notre système d'enseignement. Il a creusé la question, s'est largement documenté, et entamé une série d'entretiens avec des  personnes de tous horizons.

Gilbert Sibieude s'est ainsi forgé une conviction et a formulé la conclusion – très peu partagée dans la France d'alors – que la racine commune des multiples difficultés et dysfonctionnements se trouvait dans l'enseignement primaire, et plus particulièrement dans les modes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture, qu'il était impératif de réformer. Il a ajouté deux autres impératifs : la lutte contre la violence à l'école, la lutte contre la drogue à l'école.

Ses contacts lui ont permis de mesurer l'ampleur de la tâche, et le peu d'appui que l'on pouvait escompter des politiques et des professionnels, à la notable exception de certains enseignants "résistants". Il en a conclu que la seule voie d'action possible était d'informer l'opinion pour l'alerter.


C'est en ces termes simples qu'il s'est assigné la mission dans laquelle il a investi les dernières années de sa vie.


Dans cette démarche, nous voyons la coexistence, rare, d'un esprit d'étude et d'analyse, d'une grande capacité de contacts humains, d'un goût d'entreprendre qui s'est concrétisé dans la création de notre association en 2001.

Avec une grande curiosité d'esprit, Gilbert Sibieude n'était jamais à court d'idées, à court d'arguments. C'était l'homme de fortes convictions, mettant toute son énergie à convaincre – il semblait parfois en état d'indignation permanente ! Malgré les doutes et les déceptions inévitables d'une entreprise que l'on peut juger irréaliste, il repartait constamment à la charge.

C'était un homme debout.

La perte pour notre association est immense. Mais, comme l'ont dit certains d'entre nous, la meilleure façon d'honorer sa mémoire est de persévérer dans ce qu'il a entrepris et de poursuivre jusqu'au succès. C'est ce que nous ferons, avec le soutien moral et l'appui de nos sympathisants.