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Ce qu’a dit Laurent Blanc au Parisien

Publié le 29 juillet 2010 par Rouabas
http://www.leparisien.fr/images/2010/07/06/991082_photo-1278414513532-7-0.jpgIl est arrivé en tenue estivale, très décontracté avec ses deux portables en main. Mardi après-midi, Laurent Blanc, 44 ans, le nouveau sélectionneur de l’équipe de France, a accordé une longue interview au journal Le Parisien-Aujourd’hui. Pendant une heure et demie, le «Président», comme il est surnommé dans le milieu, n’a éludé aucun sujet et a commenté l’actualité brûlante des Bleus. Avant sa première sortie officielle sur le banc de l’équipe de France, le 11 août en Norvège à l’occasion d’un match amical, le successeur de Raymond Domenech prend visiblement sa nouvelle fonction très à cœur. Morceaux choisis…
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Les affaires
 Franck Ribéry et Karim Benzema ont été mis en examen la semaine dernière dans l’affaire Zahia pour «sollicitation de prostituée mineure». Le gouvernement s’est prononcé depuis longtemps : un tel cas empêche la convocation en sélection nationale pour Roselyne Bachelot, ministre des Sports, ou Rama Yade, sa secrétaire d’Etat. Le sélectionneur, dans une position courageuse qui renvoie à la présomption d’innocence, se démarque nettement de ces prises de position.
Un joueur mis en examen est-il sélectionnable ?
Oui. Un fait judiciaire est un fait privé. Même si ce n’est pas très valorisant. Il y a enquête judiciaire et nous, autour de cette table, on n’est pas non plus des saints ! Il y a une mise en examen, peut-être que Karim Benzema va être requalifié de «témoin assisté». Laissons faire la justice. Les enquêtes judiciaires sont très longues. Dans le meilleur des cas, celle-ci peut durer cinq ou six mois mais elle peut aussi se prolonger sur un an et demi voire deux ans. Moi, je suis là pour deux ans, je vais essayer de composer la meilleure équipe avec les meilleurs joueurs possibles. Ribéry et Benzema font partie des joueurs potentiellement incontournables en sélection. Ils sont donc sélectionnables.
 Fernand Duchaussoy, le président par intérim de la Fédération française, ne souhaite pourtant pas qu’un mis en examen porte le maillot tricolore...
Il a dit : «En tant que citoyen.»
Ces mises en examen interviennent pour des faits liés à la prostitution... Y avoir recours, est-ce une pratique fréquente du monde du football ?
Dans le monde tout court.
Est-ce que les joueurs sont aussi victimes de leur entourage ?
Oui. Il faut essayer de l’améliorer. Depuis une dizaine d’années, l’entourage s’est dégradé. On y trouve beaucoup d’amis que j’appelle des faux amis. Il y a aussi les agents. Il y en a des très bons et des moins bons. Ceux-là les incitent à ne pas prendre la meilleure décision au meilleur moment. Là aussi - c’est l’un de mes messages et j’y tiens -, l’équipe nationale doit redevenir un fil conducteur. L’équipe de France a perdu de la crédibilité vis-à-vis de la carrière d’un joueur. Il faut changer cela.
L’argent
Considérez-vous, comme Nicolas Sarkozy, que les joueurs de football sont trop payés ?
Non, ce constat est simpliste. Si on analyse les choses froidement, on constate que le football génère des sommes d’argent monstrueuses. Quand on voit le montant des droits télé et les budgets des clubs de Ligue 1, il est tout à fait normal que les joueurs gagnent autant. Après, il faut l’assumer et tous n’en sont pas capables, certains pètent les plombs.
Etes-vous favorable à une suppression des primes pour les joueurs de l’équipe de France ?
C’est de la démagogie. Quand l’équipe de France joue, elle rapporte de l’argent. Si les joueurs gagnent, il est normal qu’ils touchent une prime. S’ils font match nul, ils ne touchent que la moitié et s’ils perdent, ils n’ont rien. Il n’y a aucune raison de remettre en cause ce système.
En tant que sélectionneur, vous continuerez à toucher double prime ?
Absolument.
Les sponsors des Bleus occupent-ils trop de place ?
Ils ont toujours eu une place importante en équipe de France, comme la télévision. C’est un tout. Le football est aussi un business, il faut accepter cette dimension. Mais c’est vrai que les sponsors ont tendance à être d’autant plus exigeants qu’ils investissent beaucoup. A moi de faire en sorte que les joueurs répondent à leurs demandes sans que cela déborde sur le temps sportif.
Etes-vous personnellement sous contrat avec un sponsor ?
Non, je n’ai aucun contrat. Plusieurs marques m’ont sollicité depuis ma nomination, j’y réfléchis mais ce n’est pas ma préoccupation principale actuellement.
Quel est votre salaire ?
Il est équivalent à celui d’un entraîneur de milieu de tableau en Ligue 1, et inférieur à ce qui se fait dans les pays étrangers.
Plus précisément ?
Entre 1 million et 1,2 million d’euros brut par an.
Le jeu
A quoi ressemblera votre équipe de France ?
Tout dépendra des joueurs. Ils devront répondre le plus possible à ma philosophie. Je regrette que cette Coupe du monde n’ait pas permis de dégager quatre ou cinq joueurs incontournables. Si je vous demande d’inscrire onze noms sur une feuille, pas un ne fera l’unanimité, à part peut-être celui du gardien (NDLR : Hugo Lloris). A nous de créer un groupe.
Comment allez-vous procéder ?
Les sept ou huit joueurs qui composent l’ossature sont importants pour leur inculquer ce que je veux vraiment. Après, vous avez toujours la possibilité de vous adapter avec les joueurs restant. Le problème, c’est qu’on part presque d’une page blanche.
Avez-vous déjà un système de jeu en tête ?
Je me laisse le choix, c’est toute la différence avec un entraîneur de club qui travaille toute l’année avec son groupe. Maintenant, je ne suis pas fou, s’il y a un système dans lequel les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes, j’insisterai dessus. Mais je veux qu’on soit capable de changer de système par rapport au score ou à l’adversaire.
Une équipe à la sauce bordelaise, c’est votre objectif ?
Cela me plairait bien, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura que des joueurs de Bordeaux !
Le jeu pratiqué par Bordeaux sous vos ordres est-il vraiment transposable en sélection avec des joueurs qui ne se voient que deux jours par mois ?
Et l’équipe d’Espagne, comment a-t-elle fait ? Ou alors elle a fait des stages en cachette ! C’est difficile, mais je ne connais pas beaucoup de joueurs qui me disent que ma philosophie ne leur convient pas. Le plus dur est de la mettre en pratique. Avoir le ballon et se faire plaisir, moi, sincèrement, quand un entraîneur me disait cela, j’étais tout heureux.
Deux milieux récupérateurs, c’est donc désormais du passé ?
Non, encore faut-il qu’un des deux soit capable de se projeter vers l’avant.
Cela n’était pas le cas auparavant ?
(Hésitant). Ce n’était pas la qualité première des joueurs qui jouaient devant la défense (NDLR : Toulalan et Diaby).
Vous appuierez-vous sur une ossature de joueurs de Ligue 1 ?
Oui pour le match en Norvège, parce que les championnats étrangers vont commencer plus tard. Comme je ne pourrai effectuer que six changements, cela veut dire que cinq joueurs joueront tout le match. Forcément, les plus aptes à jouer un match complet à cette période de l’année, ce sont les joueurs de L 1.
Comment comptez-vous relancer Yoann Gourcuff qu’on a senti isolé durant la Coupe du monde ?
Avec lui, comme avec d’autres, on va avoir beaucoup de travail pour leur redonner confiance. Ils n’ont pas perdu leur niveau, ni leurs qualités. On va essayer de faire en sorte qu’ils redeviennent eux-mêmes. Après, les choses seront beaucoup plus simples pour eux comme pour moi.
Le comportement de Franck Ribéry peut-il nuire à son avenir en équipe de France ?
Je dirais même à sa carrière tout court. Il en est conscient, mais cela ne suffit pas. S’il a la volonté de changer les choses, on l’aidera. Il va falloir faire preuve de beaucoup d’autorité, car dans un sport collectif comme le football, on ne peut pas se permettre de ne penser qu’à soi.
La politique
Le président de la République s’intéresse de très près au football. Vous a-t-il appelé depuis votre nomination ?
Non. Je ne sais pas s’il le fera.
Les événements en Afrique du Sud ont pris un tournant politique. Le regrettez-vous ?
Tout à fait. Sur le plan sportif, il y avait des choses à dire. Mais que les politiques s’en soient mêlés avec des débats à l’Assemblée nationale... (Il soupire) Ils en ont trop fait...
Quels rapports avez-vous avec Roselyne Bachelot et Rama Yade ?
Très bons, mais je ne les vois pas souvent. Elles ont un avis partagé. Elles veulent se tenir au courant de ce qui va se passer. J’ai rencontré Mme Bachelot. Mais on ne rentre pas dans les détails. Je ne pense pas que ça les intéresse. Moi, je suis un homme de terrain, ce qu’il y a à côté, ce n’est pas ma tasse de thé. Mon bonheur est dans le football.
Ne craignez-vous pas la récupération ?
Ça existe tout le temps ! Et ça existera encore plus parce que les politiques sont très intelligents et très opportunistes. Mais l’amoureux de football que je suis n’oublie pas leur contribution pour l’Euro 2016. Les politiques se sont mêlés de ce dossier et on a eu des résultats. Alors il ne faut pas leur demander de se mêler de ce qui les regarde et oublier le soutien qu’ils nous ont apporté. Il faut un juste milieu.
Avez-vous déjà fait partie d’un comité de soutien pour un parti politique ?
Non. La politique m’intéresse, bien sûr, mais je garde mes opinions pour moi. Les deux camps m’ont déjà sollicité mais la réponse a été la même pour les deux.
La personnalité
Que représente ce poste de sélectionneur pour vous ?
(Il réfléchit) Cette fonction correspond à une ambition personnelle. En 2004, j’avais failli le devenir. Si cela ne s’est pas fait, c’est que ça ne devait pas être le moment... Cette fois, c’est à moi que revenait la décision d’accepter ou non. Si j’avais refusé le poste, il aurait pu ne jamais se représenter. Et j’en avais envie ! Au bout de trois ans, c’était en plus la fin d’un cycle avec Bordeaux. Ce choix a également été guidé par des raisons personnelles. Être sélectionneur me permet de passer un peu plus de temps avec ma famille.
On vous décrit comme le sauveur des Bleus...
(Il coupe en riant) Que ce soit moi ou un autre, avec ce qui s’est passé au Mondial, c’est pareil ! Mais je ne suis pas un magicien ! Je n’ai pas beaucoup de temps. Sélectionneur, c’est une course contre la montre. Si on avait pu s’appuyer sur une base solide née en Afrique du Sud, on aurait gagné du temps. Là, on va devoir trouver une équipe, obtenir des résultats, essayer de bien jouer... (soupir)
Cette aura vous aide ou accentue la pression sur vos épaules ?
Il ne faut pas se leurrer : cela m’aide à faire passer mes idées.
Lemerre, Santini, Domenech, pour ne citer que les derniers sélectionneurs, sortent broyés de cette expérience...
On en reparle dans deux ans ! (Rires)
C’est une fonction qui isole...
Oui. Je vais essayer de ne pas tomber dans ce travers. Lundi, j’ai une réunion avec tous les entraîneurs de Ligue 1. Ceux qui sont capables de nous donner le plus de renseignements sur le joueur, ce sont les entraîneurs ! Si on ne dialogue pas avec eux, ce qui était le cas avant, comment voulez-vous récupérer les informations ? Cette discussion va nous faire gagner du temps.
Allez-vous travailler votre image ?
J’ai tant de choses à faire sur le terrain... Avant d’entraîner Bordeaux, j’avais une certaine image. Trois ans après, j’ai toujours à peu près la même. Je ne suis pas là pour changer d’image mais pour être moi-même.
Que pensez-vous de Raymond Domenech ?
Comme la plupart des Français, je ne l’ai pas toujours compris. Ce n’est pas anormal puisque j’ai eu très peu de contact avec lui.
C’est l’une des personnes les plus détestées de France. Est-ce trop ?
Oui, cela reste du football quand même. N’oublions pas qu’en 2006, il a été à deux doigts d’être champion du monde.
Ce désamour, il l’a un peu cherché tout de même...
Il faut rester soi-même. On n’est pas là pour jouer un jeu ou un personnage. Si on dégage ce que l’on est vraiment, on l’assume sans problème.
Les valeurs
Le 20 juin à Knysna, seriez-vous descendu du bus ?
Mais moi, je n’y serais même pas monté ! Il faut savoir que la décision a été prise la veille. Dans la nuit, mes neurones auraient fonctionné de telle manière que ça m’aurait empêché de dormir. Le matin, j’aurais essayé de convaincre d’autres joueurs. Le problème, c’est que quand une minorité prend une décision, si vous n’êtes pas une majorité à essayer de la faire changer, vous n’y arrivez pas.
En tant que sélectionneur auriez-vous lu la lettre ?
Quand un sélectionneur ou un entraîneur voit qu’il y a un problème, qu’il n’est pas résolu tout de suite en interne et qu’il engendre une décision unanime du groupe contre lui et son staff, il doit se dire : «A quoi je sers ? Si vous ne voulez pas vous entraîner, je m’en vais, je ne sers plus à rien.»
La génération Blanc, Deschamps, Zidane n’aurait jamais fait grève...
On a eu des conflits, on a pris des positions, mais on a toujours réglé les problèmes en interne, avec le sélectionneur ou les représentants de la Fédération.
Comment auriez-vous réagi si un joueur vous avait insulté comme Anelka avec Domenech ?
Les insultes, cela arrive de temps en temps en collectivité. Les nerfs peuvent lâcher.
Il y a beaucoup de responsabilités individuelles et collectives. La première de toutes, c’est le manque d’autorité du staff technique et des dirigeants de la FFF. Ce qui s’est passé à la mi-temps de France-Mexique, je l’ai vu arriver plusieurs fois. Mais ça doit se régler en interne avec beaucoup d’autorité et un peu de dialogue et surtout cela ne doit pas sortir dans les médias. Si un joueur vous manque de respect, il faut que vous rétablissiez ce respect. Si vous n’y arrivez pas, il y a deux solutions : vous partez ou c’est le joueur qui part.
Allez-vous instaurer de nouvelles règles et édicter une nouvelle charte de bonne conduite ?
Il faut surtout déterminer un cadre de fonctionnement et faire comprendre au joueur que s’il sort du cadre, il va s’éliminer lui-même. Pas besoin de charte écrite ou lue, cela se passera en interne entre eux et moi. Ceux qui étaient en Afrique du Sud sont intelligents. Ils savent qu’ils ont pris une très mauvaise décision, ils auront envie de réparer leur erreur. Les générations sont de plus en plus difficiles à gérer. C’est un problème de société et le football n’y échappe pas. Mais ce n’est pas parce qu’on va rétablir l’autorité dans notre équipe de football que tous les problèmes sociaux en France vont être réglés.
Faut-il obliger les joueurs à chanter la Marseillaise ?
Encore faut-il l’avoir apprise à l’école et cela n’est plus obligatoire... Je préférerais qu’ils la chantent, c’est vrai, et je vais les inciter à le faire. Mais il faut être beaucoup plus sévère sur d’autres points.
Les joueurs de football doivent-ils changer de comportement et gagner en humilité ?
Même en équipe de jeunes, il y a ces problèmes. Le football est tellement lié à la réussite économique et sociale que certains peuvent perdre leurs repères. Les joueurs doivent s’habituer à une autorité. Les critères de sélection doivent évoluer, y compris dans les centres de formation. A côté des critères de performances, il faut aussi prendre en compte le comportement et l’éducation. Si le joueur n’a pas un bon comportement, il faut être radical, il faut le dégager.
Les sanctions
Comment avez-vous vécu l’épisode de Knysna ?
Comme la plupart des Français, j’ai été profondément triste et choqué. Je suis resté scotché devant ma télévision. Le comportement des joueurs a été inadmissible.
Pourquoi exclure tous les Mondialistes pour le match contre la Norvège ?
Je me suis demandé s’il fallait punir un ou plusieurs joueurs, notamment ceux qui avaient eu plus de responsabilités que les autres. Et j’en suis arrivé à la conclusion que tout le monde était responsable. Il y a des leaders ou plutôt des faux leaders qui ont fait passer l’intérêt individuel avant l’intérêt collectif. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de sanctionner sportivement les 23 qui étaient dans le bus. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas la meilleure façon de préparer les matchs de septembre.
Cette mise à l’écart peut-elle aller au-delà du match contre la Norvège ?
Non. A partir de septembre, j’ai le choix de prendre tout le monde. C’est ce que j’ai voulu faire comprendre au Conseil fédéral la semaine dernière. C’est une manière de dire aux instances qu’il faut essayer de solder au plus vite ce qui s’est passé en Afrique du Sud tout en restant strict. Une commission d’enquête (NDLR : rebaptisée mission d’information) a été nommée. A elle de tirer les enseignements de ce qui s’est réellement passé en Afrique du Sud. A mon sens, cela ne va pas amener grand-chose car il y a des gens qui étaient là-bas et qui savent déjà ce qui s’est produit. Je ne crois donc pas que cette commission va apporter beaucoup d’éléments nouveaux. Mais s’il devait avoir une sanction disciplinaire, on s’y plierait.
Votre travail peut-il être parasité par les soubresauts de la FFF ?
On a profité du désastre du Mondial pour remettre tout en question et notamment l’institution de la Fédération française de football. Je ne veux pas m’engager là-dessus. Le seul challenge qui s’offre à moi, ce sont les qualifications pour l’Euro 2012. Ce qui se passe à la tête de la FFF est préjudiciable car le climat n’est pas serein alors qu’on aurait besoin de tranquillité. Il va falloir faire avec. Je vais essayer de convaincre les dirigeants qu’il faut retrouver au plus vite de l’unité et de l’autorité pour fonctionner de la meilleure manière possible.
Comptez-vous toujours sur Nicolas Anelka ?
Après le match contre la Norvège, si les choses en restent là (NDLR : s’il n’est pas sanctionné par la commission), il sera sélectionnable.
On peut aussi parler du cas Evra. Lilian Thuram a proposé de lourdes sanctions à son égard...
Toutes les décisions radicales sont très mauvaises. C’est étonnant de la part de Lilian. Il a beaucoup d’intelligence, de dialogue, de diplomatie, c’est étonnant qu’il ait eu une décision très radicale vis-à-vis d’un seul joueur. Et quand vous l’annoncez d’une manière aussi radicale, il est très difficile après de revenir en arrière.
Avez-vous été surpris qu’il ne soit pas là lors du dernier conseil fédéral ?
Oui. Quand on tient des propos aussi radicaux, il faut les assumer.


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