Ce qu’il y a de passionnant en politique, ce sont les effets d’annonces qui ne mènent qu’à faire croire au tout venant que les choses vont changer, alors qu’elle ne peuvent changer si l’on n’agit pas.
Le Président de la République a déclaré à Grenoble, à côté duquel Brice Hortefeux tirait la tête de l’instituteur contrarié disposé à taper sur les doigts des mauvais élèves avec une règle en fer :
- - Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulée qui ont aboutie à un échec de l’intégration.
Ce à quoi je réponds que ce n’est pas la régulation de l’immigration qui est en cause, ce sont les moyens politiques et sociaux qui n’ont jamais été mis en œuvre pour permettre à des analphabètes d’origine étrangère de s’intégrer socialement dans notre pays, aucune politique d’alphabétisation, d’intégration d’aucune sorte, le traitement inhumain des populations étrangères, et pas seulement originaire du Maghreb, je veux parler des ouvriers indochinois traités comme des animaux par l’institution Française qui les a fait venir en France pour développer l’industrie du riz juste après la guerre et qui les a parqués, sans salaire, en leur retirant leur papier dans des baraques en bois en plein milieu des marais camarguais souffrant du manque d’hygiène, de nourriture, des moustiques, en les exploitant comme des esclaves.Dans les années soixante, les ouvriers d’origine algérienne, marocaine, africaine étaient parqués dans bidons villes insalubres, comme à Rio, mais à Paris, et l’on prétend aujourd’hui que : Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulée qui ont aboutie à un échec de l’intégration.
C’est certain, mais qui est responsable ????
Le président voudrait également « la déchéance de la nationalité pour certains criminels d’origine étrangère » ce qui est impossible puisque l’article premier de la Constitution indique que la République assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction d’origine. Donc, impossibilité de les déchoir de la nationalité française puisque c’est interdit et qu’ils sont protégés par l’article premier.
Le président souhaiterait que les peines plancher soient étendues en cas de violences aggravées, ce qui est inapplicable puisque qu’à chaque fois qu’un nouvel acte de violence se déroule en France, on vote une loi qui n’est jamais appliquée puisqu’un nouvel acte se produit, puis encore un autre amenant un nouveau projet de loi et ainsi de suite, ne permettant en fait, jamais l’application d’aucun d’eux et laissant libre d’agir les délinquants.
C’est en cela que je parle d’effet d’annonce puisque la volonté de vouloir éventuellement changer l’ordre des choses est impossible, voire irréalisable de façon concrète.
Monsieur Sarkozy est pourtant juriste, il devrait le savoir, mais il insiste et déclare des … peines de prisons incompressibles de 30 ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes… à l’image de celle des meurtriers d’enfants, il faut bien rassurer la police.
La question que je me pose est la suivante : si un délinquant de cité tue un citoyen de cité, il fera 10 ans de prison, libéré sous bonne conduite au bout de six ans, mais s’il tue un policier ou un gendarme, c’est 30 ans incompressible ? Où est l’égalité de droit, ou est l’égalité de la Loi Française pour les citoyens de ce pays ?
Donc au niveau juridique la proposition est inapplicable et au niveau politique, c’est malheureusement choquant car les différences d’appréciation et de jugement sont immenses et incohérentes.
Alors pourquoi se déplacer jusqu’à Grenoble pour flatter l’angoisse de la population en lui indiquant ce qui se passera si …
Mais la guerre civile est en marche, et dans cette situation on envoie généralement l’armée, pas des promesses impossibles qui lient les mains des policiers et des magistrats laissant libre d’agir un groupuscule terroriste, trafiquants de drogues, armés jusqu’aux dents et faisant bien comprendre à la France, à la manière de tigres de papier, qu’ils ont un territoire, qu’il leur appartient et que personne n’a à pénétrer dans ce territoire sans risquer de perdre la vie ; c’est la loi de la Jungle dans la République.
Au lieu de jouer aux effets d’annonce, ne faudrait-il pas mieux agir sans craindre cette loi qui défend les criminels et les zones de non droit déclarée par ces mêmes criminels, que la société qui les a banni de la vie sociale, et a conçu en son sein ?
Aux USA, dans des situations similaires, on envoie le SWAT et si cela ne suffit pas, on envoie l’armée, en France, on fait des promesses et on mute les policiers sur la tête desquels les trafiquants ont mis un contrat.
La conclusion est simple, soit le chef de l’état prend ses responsabilités et agit en conséquence sans craindre les critiques imbéciles de la Gauche qui n’a jamais fait mieux, soit il avoue sa faiblesse en se contentant de faire des promesses qui ne seront jamais tenues, laissant le champ libre à tous les « cartels de cités » sur le territoire français de s’exprimer aussi librement qu’à Grenoble, si cela devait se produire, les autorités seraient vite réduites à l’état de néant.
Un État qui se réfugie derrière de vaines promesses est un état faible, et dans les cités, les délinquants qui n’ont pas fait d’études, ne sont pas systématiquement des imbéciles…
Nous vivons une époque formidable…