Le Sabre De La Vengeance

Publié le 30 juillet 2010 par Olivier Walmacq

Genre : Chambara (action)

Année : 1972

Durée : 80min

L'histoire : Dans le Japon médiéval, Ogami Itto, bourreau shogunal, est condamné à l'exil permanent après que le clan Yagyu a organisé un complot le visant : ils ont abattu le Shogun, et accusent Itto du crime. Itto voit sa famille se faire massacrer, sauf son très jeune fils Daigoro. Itto et son fils prennent la route, en exil, en quête de vengeance...

La critique de ClashDoherty :

Premier volet de la mythique saga Baby Cart (6 films), Le Sabre De La Vengeance date de 1972 et est signé Kenji Misumi. Assez court (1h20 tout rond - tous les films de la saga oscillent entre 80 et 90 minutes), le film est construit sans aucun temps mort, et alterne, au départ, flash-backs et présent.
Même si, passé la milieu du film, les flash-backs disparaissent. Ce premier épisode de la saga n'est pas le meilleur, mais est néanmoins d'une force incroyable.
L'histoire du soit-disant complot visant à faire tomber Itto prend à elle seule la moitié du film. Et puis, ce film est surtout connu pour ses scènes d'action renversantes (affrontement dans le village, ou près d'un lac), qui, à elles seules, méritent de citer la saga Baby Cart parmi les plus grandes références de Tarantino quand il réalisa Kill Bill.

Servi par une musique d'enfer, une interprétation hors normes (comme souvent dans le cinéma japonais populaire, la part d'exagération chère au théatre No est très présente), une réalisation majestueuse et efficace. Ceci dit, Le Sabre De La Vengeance n'est pas le meilleur de la saga, et ce, parce que c'est le premier, celui qui fut fait en guise d'essai (vu le succès, les autres ont suivi, 4 réalisés en 1972 !), celui qui pose les bases de la saga.
Tout simplement puissant, un sacré moment de cinéma populaire, un chef d'oeuvre du cinéma asiatique. Dans le registre du chambara (film de sabre), la saga Baby Cart est le summum, et ce premier film, un coup d'essai qui ressemble à tout sauf à un coup dans l'eau ! Monumental, et dire que la suite sera encore supérieure !

Note : 18/20